Les coquillages aux formes exotiques importés de Chine ont captivé l'imagination des orfèvres européens depuis le XVIe siècle, et ont été montés en coupes, gourdes ou en flacons. Pour ce flacon, l’orfèvre a su mettre en valeur la forme et le motif naturel du coquillage en gravant les parties en or du même décor.
Les flacons à parfum, en raison de leur petite taille, ne sont pas toujours poinçonnés comme c’est le cas ici, mais il existe des exemples portant des poinçons français, flamands ou allemands. La tradition de ces coquillages montés ou transformés a perduré longtemps en Hollande où le VOC (Compagnie néerlandaise des Indes) détenait le monopole de leur importation.
Pour une tabatière dans le style de ce flacon, sans poinçon mais peut-être Hollande, vers 1750, voir The James A. de Rothschild Collection at Waddesdon Manor, Gold Boxes and Miniatures in the Eighteenth Century, London, 1975, p. 105, No 49 et pour un exemple en or ciselé à l’imitation d’un coquillage, sans poinçon mais peut-être allemand ou hollandais, vers 1740-1750, voir p. 32, No. 6.