Jean-François Garand (? - 1778) fait son apprentissage à partir de 1753 chez Léopold Artaut, puis en 1740 chez Richard Jarry. Il insculpte son poinçon en 1748, sous le parrainage de Jarry. Il reprend la boutique sur le Pont Notre-Dame de la veuve de Jean-François Ravechet, Marie-Francoise Lecoq, qu’il épouse.
Nocq fait référence dans Le Poinçon de Paris (1926, p. 214) au scellé Y 11091 qui montre que son épouse adressait au marquis de Durfot Civrac un compte de fourniture de tabatières en écailles montées en or et signées en 1766, date de fabrication du présent lot et qui pourrait faire référence à notre tabatière.
Garand était aussi revendeur et apposa sa signature sur des boîtes fabriquées par ses confrères dont Formey, Le Bastier et Robert. Il fût l'un des fournisseurs de bijoux des Menus-Plaisirs du Roi, et est mentionné dans les archives des Présents du Roi en 1757 pour la livraison de bijoux au marquis de l'Hôpital, ambassadeur à la Cour Impériale Russe, pour être présenté à l'Impératrice. Garand fut élu officier de sa Guilde en 1772 et en devint trésorier l'année suivante. Il meurt à Passy, près de Paris, en 1778.