Ces rares bonbonnières à réglisse étaient portées en permanence par l’Empereur sur lui. Elles contenaient de la réglisse anisée, hachée finement pour ne pas noircir la salive. Il en possédait trois lors de l’inventaire de 1811 sous le lot n°5 des boîtes et tabatières : « Trois bonbonnières en écaille unie ». D’après Frédéric Masson, ces bonbonnières coutaient de 22 à 42 francs chez Biennais. Elles n’apparaissent plus sur l’inventaire de 1821 à Sainte Hélène mais réapparaissent sur le testament de l’Empereur Napoléon Ier la même année. On sait qu’une boîte, au modèle exact de la nôtre, a été prise lors de la bataille de Waterloo dans la berline de l’Empereur par l’officier d’état-major prussien Otto Rühle von Lilienstern, aujourd’hui en collection particulière (J.Tulard (dir.), La berline de Napoléon, Le mystère du Butin de Waterloo, Paris, 2012, pp. 50-51).
Pour la nôtre, son destin est celui de l’Empereur jusqu’à sa mort à Sainte Hélène. Par la suite, notre bonbonnière suit le parcours du legs destiné au Roi de Rome, qui ne pourra jamais lui être remis et qui finira partagé entre les frères et sœurs de l’Empereur encore survivants à la mort de leur mère, Letizia Bonaparte (1836).