Lot 9
Lot 9
COLLECTION ROBERT COUTURIER
COMMODE D'ÉPOQUE RÉGENCE

ATTRIBUÉE À ÉTIENNE DOIRAT, VERS 1720

Estimate
EUR 25,000 - EUR 40,000
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COMMODE D'ÉPOQUE RÉGENCE

ATTRIBUÉE À ÉTIENNE DOIRAT, VERS 1720

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En placage de palissandre de Rio et ornementation de bronze ciselé, le dessus de marbre Rance de Belgique chantourné, la façade ouvrant par deux tiroirs avec traverse à motifs cordiformes, les montants galbés appliqués de figures d'un couple, le tablier chantourné orné d'un cartouche à entrelacs, les pieds galbés terminés par des feuilles d'acanthe ; le plateau de marbre restauré
H. 82 cm. (3214 in) ; L. 102 cm. (4014 in.) ; P. 44,5 cm. (1712 in.)
Provenance
Galerie Philippe Delpierre, Paris, 2006.
Literature
T. McKeough, Robert Couturier : Designing paradises, New York, 2014, p. 36 (ill.)
FURTHER DETAILS
A REGENCE ORMOLU-MOUNTED RIO ROSEWOOD COMMODE ATTRIBUTED TO ETIENNE DOIRAT, CIRCA 1720
Brought to you by
Etienne de CouvilleSpecialist, Auctioneer
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Lot Essay

Si les figures d’espagnolettes qui ornent les montants de cette commode évoquent les modèles de Charles Cressent, elles sont pourtant attribuées à Etienne Doirat (1665-1732), l’un des ébénistes les plus importants de la Régence. Fils du maçon Joseph Doirat et de la sœur de Pierre-Isaac Ferlu, maître marchand-ébéniste, Etienne Doirat décroche ses lettres de maîtrise dans les premières années du XVIIIe siècle. Etabli au faubourg Saint Antoine à partir de 1704, Doirat utilise des bronzes abondants et de grande qualité, mêlant des ornements d’époque Régence, comme les mascarons, les bustes de femme ou « espagnolettes », - l’un de ses décors favoris - à des motifs d’avant-garde de style rocaille, qui préfigurent les années de maturité du style Louis XV. En cela, Etienne Doirat, avant même Cressent, est l’initiateur des formules décoratives et techniques qui feront la gloire de l’ébénisterie parisienne sous le règne de Louis XV. Il gardait d’ailleurs l’exclusivité de certains de ses modèles de bronzes, notamment d’espagnolettes, qui permettent aujourd’hui d’attribuer les meubles non signés, l’estampille n’étant devenue obligatoire qu’à partir de 1743.
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