Details
En noyer mouluré, sculpté et relaqué blanc, le dossier incurvé ceint d'une frise d'oves, les accotoirs garnis de manchettes rembourrées, ornés d'un perlé et terminés en enroulement, sur des consoles appliquées de palmettes, les pieds fuselés cannelés et recouverts de feuilles d'acanthe, estampillé "BAUVE" sous la traverse d'assise avant, couverture de soie damassée marron à décor floral
H. 95,5 cm. (3712 in.) ; L. 67 cm. (2614 in.) ; P. 46 cm. (18 in.)
Mathieu Bauve, reçu maître en 1754.
Provenance
Galerie François Léage, Paris, 2006.
Literature
T. McKeough, Robert Couturier : Designing paradises, New York, 2014, p. 56 (ill.)
FURTHER DETAILS
A LOUIS XVI WHITE-LACQUERED WALNUT ARMCHAIR STAMPED BY MATHIEU BAUVE, CIRCA 1780
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Lot Essay

Après un apprentissage auprès de Nicolas Foliot, Mathieu Bauve est reçu maître en 1754 et s’installe rue de Cléry, à l’enseigne du « Saint-Esprit ». Alors que sa production de sièges sous Louis XV est assez sobre, son style change radicalement dans les années 1760. Il adopte un style Transition se distinguant alors, tant par des formes amples, que par la richesse de ses décors sculptés : majestueuses feuilles d’acanthes, volutes imposantes et élégants entrelacs sont les éléments les plus marquants de son vocabulaire.
C’est à cette époque qu’il reçoit, avec le menuisier Jean-Baptiste Boulard, la prestigieuse commande du mobilier du Grand Salon de l’hôtel Voyer pour le comte d’Argenson (1722-1782), d’après les dessins de l’architecte Charles de Wailly, acteur majeur dans la diffusion du néo-classicisme en France. Deux bergères estampillées Bauve issues de ce mobilier sont conservées aux Archives Nationales (vente Aguttes, Paris, 11 juin 2012, lot 148).
Notre fauteuil, est particulièrement caractéristique de cette seconde phase de sa production. Les imposantes feuilles d’acanthe développées sur les consoles d’accotoirs ou encore les doubles dés de raccordement ornés respectivement d’une rosette et de triglyphes témoignent du goût pour les ornements « à la grecque » et permettent de dater ce fauteuil du début des années 1780. On les rencontre sur d’autres œuvres de Bauve, à commencer par une paire de fauteuils à dossier en anse de panier, estampillés de Mathieu Bauve, presque identiques à celui-ci, si ce n’est qu’ils sont dorés, (vendue chez Christie's à Paris, le 24 novembre 2021, lot 620). On les retrouve également sur une paire de bergères « à la grecque » de Bauve, laquées blanc, figurant dans la collection de la duchesse de Windsor, conservées au château de Versailles (inv. V 4965-4966 et illustrées dans P. Arizzoli-Clémentel, Le Mobilier de Versailles. XVIIe et XVIIIe siècles, T. II, Dijon, 2002, p. 231).
Ce fauteuil illustre donc particulièrement le génie créatif de cet artiste, qui poursuit sa recherche de formes originales jusqu’à la fin de sa carrière.

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Collections: Including the Property of International Interior Designer Robert Couturier
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