Le mode des chinoiseries se développe durant tout le XVIIIe siècle. Cette réinterprétation fantaisiste d’une Chine rêvée trouve son épanouissement le plus abouti dans le style rocaille, qui s’y prête parfaitement par son asymétrie et son exubérance. Ce goût s’exprima dans tous les arts décoratifs et l’attrait pour l’Orient renouvelle profondément le vocabulaire artistique européen.
Edme Causard, nommé ‘horloger privilégier suivant la cour’ en 1753, contribue à l’essor que connait l’horlogerie française au XVIIIe siècle. Si peu de détails de sa vie nous sont connus, on sait qu’il collabore avec des ébénistes de renom comme Jean-Pierre Latz, Antoine Foullet, Antoine Petit, ou encore avec les bronziers Jean-Joseph de Saint-Germain ou les Osmond.
Si l’on ignore qui est l’auteur de la monture en bronze, notre oeuvre peut être rapprochée d’une autre pendule en bronze attribuée avec certitude aux fondeurs Robert et Jean-Baptiste Osmond, qui présente la même figure de « Chinois », assis en équilibre, en partie supérieure, illustrée dans Hans Ottomeyer et Peter Pröschel, Die Bronzearbeiten des Spätbarock und Klassizismus, Munich, 1986, p. 129 (fig. 2. 8. 18). On peut toutefois dater avec certitude l'oeuvre de 1745-1749, grâce à la présence de la marque au C, couronné, poinçon de jurande apposé sur les métaux non-précieux, dont le bronze, entre mars 1745 et février 1749.