La confusion entre Hubert Robert et Jean-Robert Ango perdure depuis le vivant des deux artistes lorsqu’ils étaient pensionnaires à l’Académie de France à Rome tous les deux. Les feuilles d’Ango réalisées d’après Robert datent généralement des années 1758-1759, certaines courent jusqu’en 1760 selon S. Boyer (‘Quelques propositions autour de Jean-Robert Ange’, Les Cahiers d’Histoire de l’Art, 2008, n° 6, p. 93). Il n’hésite pas à annoter ses propres dessins en signant à la place de son ami. La description dont cette dernière décrit les copies d’Ango correspond tout à fait au présent dessin : ‘sa façon d’utiliser la pierre demeure extrêmement reconnaissable : généralement confuses, des hachures aux orientations multiples recouvrent d’une manière égale le support, sans pour autant rejoindre les bords de la feuille’.
Ce caprice architectural reprend certains éléments de la Villa Giulia construite pour le pape Jules III vers 1551-1553 par Giorgio Vasari et abonnée au XVIII^e siècle pour le plus grand plaisir des artistes. Également représentée par Hubert Robert en peinture et en dessin à plusieurs reprises, notamment en utilisant la sanguine. Un Caprice architectural avec la Villa Giulia de Robert, probablement réalisé la même année, est conservé au musée des beaux-arts de Valence, avec des clôtures de bois délabrées similaires (Il Fragonard e Il Hubert Robert a Roma, cat. exp., Rome, Villa Medici, 1991, n° 19, ill).
L’attribution a été confirmée par Sarah Catala dans une communication écrite du 31 juillet 2017.