Details
En placage de noyer, marqueterie de houx, noyer, loupe de noyer, poirier, érable-sycomore, olivier, scagliole teintée et incrustation de filets d'étain, à décor d'enroulements de feuilles d'acanthe et rinceaux, la corniche ornée de termes armés de massue et de griffons, la façade ouvrant par deux portes à décor de cartouches ornés de vases fleuris et notamment flanqués dans le cartouche central de la Renommée, la base en plinthe, les côtés présentant également des cartouches feuillagés et de vases fleuris ; restaurations, la base postérieure
H.: 211,5 cm. (8314 in.) ; L.: 159 cm. (6212 in.) ; P.: 64,5 cm. (2512 in.)
Provenance
Galerie Berger, Beaune.
Literature
P. et F. Rouge, Le génie des HACHE, Dijon, 2005, pp. 82-83 (illustrée).
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Thomas Hache a d'abord travaillé comme ébéniste à Chambéry, ancienne capitale des Etats du Duc de Savoie où il a séjourné entre 1690 et 1695, avant de s'installer définitivement à Grenoble avant 1699 et de fonder un atelier dont l'originalité tenait à l'emploi quasi exclusif des bois des Alpes et de leurs loupes aux effets graphiques remarquables, à leur mise en couleurs par l'invention de procédés de teinture particuliers et à l'invention de nouvelles formes et techniques de montage, inédits dans l'ébénisterie parisienne. Ce savoir-faire exceptionnel sera d'ailleurs récompensé dès 1721 par le Brevet d'Ebéniste du Duc d'Orléans, gouverneur de la province du Dauphiné et prince du sang.
Grâce à un coffret aux armes de Claude Petit, né en 1670, écuyer, conseiller et secrétaire du roi à Paris (P. et F. Rouge, Le génie des Hache , Dijon, 2005, pp.106-107) ces armoires ont pu être rattachées à l'œuvre de Thomas Hache. En effet, c'est à Chambéry - où il a séjourné comme l'atteste son acte de mariage- qu'il a utilisé le procédé décoratif de la scagliola à laquelle la clientèle locale était plus sensible. Cette technique italienne a été inventée au milieu du XVIIe siècle pour remplacer et imiter à moindres frais la marqueterie de pierres dures née à Florence au milieu du XVIe siècle.
La scagliola est obtenue à partir du sélénite, minerai de la famille des plâtres, que l'on chauffe à 300° avant de l'émietter de le piler en une poudre mélangée ensuite avec de l'eau et de la colle de peau. Puis, la pâte obtenue est colorée avec des pigments de couleur et apposée tiède dans les cavités laissées entre les éléments du placage. Une fois sèche, elle est polie et gravée avant d'être lustrée.
Thomas Hache a très probablement fréquenté l'atelier de Pierre Gole (v. 1620-1685), comme apprenti puis compagnon, puisqu'il lui emprunte très tôt le principe nouveau de l'armoire ouvrant à deux grands vantaux, la frise de petits dés sous la corniche, les Renommées, la marqueterie en partie et contrepartie sur les frises courant autour des portes, en façade et sur les côtés.

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