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En acajou et placage d'acajou, filets d'ébène et laiton et ornementation de bronze ciselé et doré en partie associée, les plateaux de marbre blanc, ouvrant par un tiroir en ceinture à décor de palmettes et frises de rais de coeur, les montants fuselés et cannelés réunis par une tablette d'entretoise, les pieds fuselés, avec une étiquette imprimée 'A LA VILLE DE LYON / LANNUIER, MAÎTRE ÉBENISTE' et une étiquette en cuir numérotée '4169' dans le tiroir, une étiquette imprimée 'GARDE MEUBLE TAILLEUR FILS' sous le plateau et portant une estampille apocryphe 'WEISWEILER' sur le montant arrière droit ; le plateau d'entretoise associé
H.: 94 cm. (37 in.) ; L.: 122 cm. (48 in.) ; P.: 46 cm. (18 in.)
Nicolas Lannuier, reçu maître en 1783.
Literature
J. Nicolay, L’art et la manière des maîtres ébénistes français au XVIIIe siècle, Tome I, Paris, 1976, p. 253, Lannuier fig. A
Comte F. de Salverte, Les ébénistes du XVIIIe siècle, Paris, 1985, p.188.
FURTHER DETAILS
A LOUIS XVI ORMOLU-MOUNTED MAHOGANY AND WHITE MARBLE CONSOLE DESSERTE BY NICOLAS LANNUIER, LATE 18TH CENTURY
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Lot Essay

Nicolas Lannuier, reçu maître le 23 juillet 1783, effectua son apprentissage chez son oncle Jean-Baptiste Cochois, ébéniste-tabletier rue Saint-Honoré, avant de s’installer rue Saint-Thomas-du-Louvre à Paris où il tenait un magasin de meubles. En tant que marchand-ébéniste, il y vendait des pièces de luxe richement garnies de bronze, comme des tables mécaniques, des consoles et des bureaux à cylindre. Il est possible de distinguer deux catégories de meubles. Les premiers sont ornés d’une fine marqueterie à décor de fleurs, fruits, trophées ou scènes animées de personnages. Les seconds sont des meubles en acajou d’une grande sobriété et soigneusement réalisés, auxquels appartient notre console. Ses meubles sont rarement signés, mais toujours d’une belle qualité d’exécution. De 1786 à 1788, il livra plus de 5000 livres d’ouvrage au Prince de Condé pour le château de Chantilly. Il fournit également le comte de Provence, futur Louis XVIII, ou encore le duc d’Orléans. Sur les meubles vendus par Nicolas Lannuier se retrouvait souvent une double estampille : la sienne en tant que commanditaire et celle de l'ébéniste qui l'avait réalisé. Un bel exemple de ce type de collaboration est une commode à l’anglaise réalisée par Charles Topino vendue chez Christie’s, New-York, 22-23 octobre 2003, lot 580.

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