Details
En porcelaine de la famille rose, Chine, XVIIIe siècle et monture de bronze ciselé et doré, le pot décoré d'un aigle bicéphale, le couvercle sommé d'une pomme de pin, les anses carrées terminées en volutes, le piédouche appliqué de feuilles d'acanthe et ceint d'une frise de feuilles de laurier, la base à angles rentrants
H.: 51 cm. (20 in.) ; L.: 31 cm. (1214 in.)
Provenance
Ancienne Collection de Lady Lydia Deterding (1904-1980).
Literature
"Des chefs-d'oeuvre pour décor quotidien" in Connaissance des Arts, n.131, janvier 1963, p. 51.
FURTHER DETAILS
A LOUIS XVI ORMOLU-MOUNTED CHINESE PORCELAIN POT-POURRI, LAST QUARTER 18TH CENTURY
Brought to you by
Elisa OberHead of Sale, Associate Specialist
A Christie's specialist may contact you to discuss this lot or to notify you if the condition changes prior to the sale.

Lot Essay

Cet élégant de pot-pourri en porcelaine de la Chine s'inscrit par son imposante monture de bronze doré dans la plus pure tradition des objets montés du XVIIIe siècle.
Sous le règne de Louis XIV et plus tard de Louis XV, les relations diplomatiques avec la Chine s’intensifient créant une réelle curiosité et engouement pour les objets d’art chinois qui influencent les créations françaises. Les objets importés pour le marché européen par la Compagnie des Indes Orientales créée par Louis XIV comme les porcelaines mais également les laques, les pierres dures, les éventails et les étoffes, sont progressivement transformés mais aussi adaptés et embellis par les plus grands artistes et artisans français.
La pratique du montage de bronze doré sur ce type d’objets exotiques à l’instar des porcelaines venues d’Orient remonte au Moyen Age et atteint son âge d’or au tournant des XVII et XVIIIe siècles lorsque le commerce de ces porcelaines se développe de manière considérable en Europe. Afin de satisfaire la demande croissante que suscitent ces objets dans la société parisienne du XVIIIe siècle, alors très au fait des dernières tendances, les marchands-merciers imaginent d’ingénieux assemblages de bronze doré mais aussi d’argent sur ces porcelaines asiatiques.
Ici, la représentation de l'aigle bicéphale peut également laisser sous entendre que cette porcelaine était initialement destinée au marché méxicain. En effet, tout comme pour l'Europe, les échanges entre Extrême-Orient et l'Empire du Milieu éxistaient déjà depuis le XVIe siècle grâce au fameux galions de Manille. Le galion de Manille était en effet le nom donné aux navires espagnoles qui traversaient le Pacifique entre Cavite, aux Philippine espagnoles et Acapulaco, alors principal port de la côté de la Nouvelle Espagne, transportant des marchandises précieuses telles que la soie, les épices et la porcelaine.
Avec l'association du bronze français sur une porcelaine de Chine très probablement imaginée pour le marché méxicain, notre présent lot devient une création totalement hybride et symbole de cet immense mélange des cultures propre au XVIIIe siècle.

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