La Maison Aucoc est officiellement fondée en 1877, bien que son histoire commence en 1821 avec Jean-Baptiste Casimir Aucoc, orfèvre spécialisé dans les coffrets de toilette et de voyage.
Aucoc participe aux Expositions des Produits de l’Industrie Française de 1827, 1839 et 1844 puis à la première Exposition Internationale de Londres en 1851 où il remporte le prix d’excellence. En 1854, son fils Louis lui succède et développe l'entreprise, que son propre fils Louis reprendra ensuite dans les années 1870. En 1877, ce dernier achète la maison de joaillerie Lobjois, qu'il rebaptise Maison Aucoc. L'entreprise se concentre alors sur les bijoux Art nouveau jusqu'en 1900, lorsqu’André, le frère cadet de Louis lui succède et recommence à nouveau à fabriquer de l'orfèvrerie.
Ses pièces reflètent son goût pour les styles Louis XV et Louis XVI et il revisite le répertoire de la maison en produisant des nécessaires de toilette, de magnifiques surtouts de table qui feront sa réputation mais aussi des montures en bronze pour des meubles.
Cette table est une pièce unique dans son corpus et on ne lui en connait à priori qu’une seule autre décrite comme une 'table à thé' en vermeil réalisée dans le style Empire de Biennais présentée aux Expositions internationales de Saint-Louis en 1904 puis de Liège en 1905.
Notre table intègre dans sa composition un surtout tripartite monté sur un piètement formé de dix pieds en cabriole dans le style Louis XV sur le modèle des ‘coffee tables’ anglaises introduites en Angleterre à la fin de l’ère Victorienne.
Elle témoigne ainsi une fois de plus de la créativité de cet orfèvre qui sut concevoir un objet adapté aux nouveaux modes de vie dans un style historiciste toujours en vogue à l’époque.
André Aucoc mourut à Paris en 1911, et la société familiale survécut jusqu'en 1932, date du décès de son frère Louis.