Les poinçons frappés sur le fond de cette coupe s’apparentent à ceux de la ville de Lübeck sans que l’on puisse le confirmer avec certitude dans l’état actuel des recherches sur les orfèvres de Lübeck. Ainsi le poinçon de l’orfèvre est décrit plutôt qu’illustré dans M. Rosenberg, Der Goldschmiede Merkzeichen (Band 2), Frankfurt A.M., 1923, sous le numéro 3180. Cependant une autre version de ce poinçon IS légèrement différente lui est attribuée et est illustrée dans M. Bimbenet-Privat et A. Kugel, Chefs-d’œuvre d’orfevrerie allemande Renaissance et baroque, Dijon, 2017 p. 234, No 72, frappée sur une chope hanséatique qui ne porte pas de poinçon de ville. Tout ceci ne fait qu’augmenter le doute sur l’identification des poinçons. Néanmoins ce gobelet est à rapprocher de par son style à une coupe et son couvercle connue sous le nom de Lutherbecher, datée 1536 et conservée au Stadtgeschichtliches Museum Leipzig. Cette coupe qui a fait l’objet d’une étude par Ernst-Ludwig Richter dans un article intitulé ‘Die "Lutherbecher" in Dresden, Leipzig und Greifswald Studien zur Provenienz und Authentizität’ publie en 2003 qui confirme, malgré d’importantes restaurations, l’authenticité de la pièce dont la provenance est d’autre part indiscutable. Une comparaison stylistique nous permets ainsi de suggérer que ce gobelet s’apparente au modèle des grand gobelet de Lübeck avec ce pied détachable par un système de baïonnettes mais aussi cette ceinture ajourée appliquée sur le corps ainsi que ces grand canaux verticaux. Une spectrométrie a été effectuée sur ce gobelet pour confirmer la datation du métal.