En noyer mouluré, sculpté et laqué crème, le dossier orné de frises de feuilles de laurier, les accotoirs garnis de manchette sur des consoles en cavet à décor de frises de piastres et feuilles d'acanthe, la ceinture arrondie, sur des pieds fuselés et cannelés, les deux estampillés 'G.JACOB', portant une étiquette manuscrite inscrite 'Salon' à l'encre noire et la lettre 'N' à l'encre bleue sous la traverse arrière, couverture de soie crème partiellement déchirée
H.: 93 cm. (36¹⁄₂ in.) ; L.: 67 cm. (26¹⁄₄ in.)
Georges Jacob, reçu maître en 1765

Ancienne collection des ducs de Luynes, château de Dampierre, Yvelines.

Bibliographie comparative:
Die Möbel der Residenz Munchen I. Die französischen Möbel des 18.Jahrhunderts, New York, 1995, pp. 208-209.

A PAIR OF LOUIS XVI CREAM-PAINTED WALNUT ARMCHAIRS STAMPED BY GEORGES JACOB, LAST QUARTER 18TH CENTURY

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Georges Jacob (1739 – 1814) est l'un des plus brillants et prolifiques menuisiers en siège du XVIIIe siècle, fondateur de la dynastie qui porte son nom. Il contribua à faire évoluer le mobilier de manière significative, du règne de Louis XVI jusqu’à l’Empire. Après avoir effectué son apprentissage chez Louis Delanois, il fut reçu maître le 4 septembre 1765 et s’établie rue de Cléry, puis rue de Meslée en 1775. Il fournit jusqu’à la Révolution le Garde-Meuble de la Couronne, avec notamment de grandes commandes pour Marie-Antoinette et le comte de Provence, mais aussi pour le duc de Penthièvre. Ces meubles sont d’une remarquable qualité et souvent d’une grande originalité. Son importante production ne se limite toutefois pas aux commandes royales, puisqu’il réalisa également des sièges d’usage plus sobres. Ils conservent des proportions élégantes et une belle qualité d’exécution. La sculpture demeure souvent abondante et d’une grande finesse. Se retrouvent ainsi sur ces deux fauteuils des feuilles de laurier et des piastres, motifs issus du répertoire ornemental du style Louis XVI diffusé par Jacob.

Parmi les réalisations notables de Georges Jacob, à rapprocher de cette paire de fauteuils citons :
- Le fauteuil conservé à la Residenz de Munich et illustré dans Die Möbel der Residenz Munchen I. Die französischen Möbel des 18.Jahrhunderts, New York, 1995, pp. 208-209. Il est quasiment identique hormis une légère différence en ceinture de moulure et frise de perles. Ce siège est daté de 1781-1782 ; la présente paire a par conséquent été réalisée dans la même période.
- Un mobilier de salon estampillé de Georges Jacob, daté des années 1780-85 conservé au musée Nissim de Camondo et composé de deux canapés, une marquise, un écran et dix fauteuils (inv. CAM 135) que l’on peut rapprocher du présent lot. On retrouve en effet les mêmes piastres appliqués d’une feuille d’acanthe sur les consoles d’accotoir.
- Un fauteuil présentant la même structure avec des variations au niveau de la ceinture ornée de perles et de feuilles d'eau conservé au Mobilier national (inv. GMT-26846-001).
- Et enfin une suite de huit fauteuils à la reine datée de 1781 à décor d'une frise de feuilles d'eau doublée d'un perlé, vente Christie’s, Paris, 24 novembre 2020, lot 172.