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En bronze ciselé et doré et bronze patiné, le cadran émaillé signé "VIGER A PARIS", le mouvement signé "Viger AParis" et numéroté 650, le revers du cadran orné d'un décor ajouré d'arabesques et d'entrelacs, surmonté d'un putto tenant une faux, le cadran orné de fleurs et de feuillages, sur un éléphant reposant sur un socle de concrétions rocailles, portant sous la base une marque apocryphe 'ST GERMAIN'
H. 42 cm. (1612 in.) ; L. 29 cm. (1112 in.) ; P. 9,5 cm. (334 in.)
François Viger, reçu maître en 1744.
Literature
E. Niehüser, French bronze clocks, Munich, 1999 p. 240, fig. 893

Bibliographie comparative :
E. Niehüser, French bronze clocks, Munich, 1999 p. 239, fig. 885
P. Kjellberg, Encyclopédie de la pendule française, du Moyen-Age au XXe siècle, p. 126 fig. B
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A LOUIS XV GILT AND PATINATED-BRONZE CLOCK SIGNED BY FRANCOIS VIGER, MID-18TH CENTURY
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Lot Essay

Cette pendule témoigne d'un goût prononcé pour l'exotisme au XVIIe et XVIIIe siècles. Si une mode de l’Orient dans les arts décoratifs est initiée dès le XVIe siècle par les importations de laques, étoffes et céramiques en Europe, notamment par les navigateurs portugais, elle connaît un nouvel essor en 1686, lorsque le roi de Siam offre à Louis XIV une ménagerie entière incluant un éléphant, un tigre et un lion. Ces animaux sont décrits par les explorateurs, évoqués par la littérature, reproduits en gravures, et circulent de plus en plus dans les ménageries européennes, comme le célèbre rhinocéros arrivé à Rotterdam en 1741 puis à Versailles en 1749.

Cette mode s’intensifie particulièrement sous le règne de Louis XV et imprègne encore davantage les arts décoratifs, notamment les pendules, qui adoptent en premier lieu le modèle de l’éléphant, pour lequel la fascination est déja bien ancienne : deux siècles avant l’ère chrétienne, l’éléphant a traversé les Alpes avec le chef carthaginois Hannibal, et au début du IXe siècle, Haroun al-Rachid en offre un à Charlemagne. A Rome, il trône sur la place Minerve, supportant un obélisque. A la Renaissance, il figure sur certaines horloges à automates executées à Augsbourg.

Bien que réalisée par François Viger, cette horloge évoque les modèles de l’horloger Jean-Joseph de St Germain, spécialisé dans la réalisation de “boetes éléphantes, à lion, à taureaux et autres” et inspiré par les éléphants en porcelaine copiés des modèles Kakiemon à la manufacture de St Cloud, comme ceux de Burghley House à Lincolnshire (Cat. Exp., British Museum, Porcelain from Palaces, London, 6 July-4 November 1990, p. 178, no. 160). Comme certains modèles de Jean-Joseph de St Germain, le pachyderme lève sa trompe et son oeil vers le petit amour qu’il porte.

Trois pendules du même modèle, dont le putto ne porte pas une faux mais un arc ou une ombrelle, ont été vendus chez Christie's, une à Paris le 13 avril 2010 (lot 306) et deux à New York, le 26 octobre 2001 (lot 9) et le 10 mai 2018 (663).
Une pendule à l'éléphant comparable a été vendue chez Christie's à Paris le 17 novembre 2010 (lot 224).

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