Pierre-Henri-Emile Froment-Meurice, né en 1837, n'a que 18 ans lorsque son père, François-Désiré, « le Victor Hugo de l'orfèvrerie»( Trésors d'argent, les Froment-Meurice, orfèvres romantiques parisiens, Atlantica Magazine, mars 2003, p. 16), meurt subitement. Emile est formé par l'équipe de son père, et la maison initialement gérée par sa mère survit à la disparition du maitre grâce à une série de commandes prestigieuses telles que le berceau du prince impérial, réalisé en 1856. Emile reprend officiellement l'affaire en 1859 et continue l'œuvre de son père aussi bien dans l'esprit que dans la qualité d'exécution, tout en réussissant à renouveler la thématique grâce à une collaboration avec plusieurs sculpteurs en vogue. Sa carrière prend son envol à l'Exposition universelle de 1867, où il présente, entre autres, la coupe dessinée par Henri Caméré et offerte au poète dramatique Francois Ponsard par Vienne, sa ville natale, mais aussi le dessus de cheminée commandé par la Ville de Paris pour l'empereur Napoléon III. A l’exposition de 1878, Froment-Meurice présente une grande variété de pièces : un service Louis XV commandé par la princesse Mentschikoff d’après des modèles de Roettiers, une garniture de toilette Louis XVI mais aussi une garniture en argent et ivoire destinée au château de Chantilly. De même en 1889 il continue à présenter des créations artistiques tel que le vase de Sédille mais aussi des pièces historicistes de style Louis XV et Louis XVI.
Ce rafraîchissoir s’inscrit dans l’argenterie historiciste prisée par la clientèle, empruntant aux vases dessinés par Claude Ballin pour Versailles en 1665 mais aussi au vocabulaire décoratif rocaille de François-Thomas Germain. Ainsi ce rafraîchissoir est à rapprocher stylistiquement du service de table crée par Froment-Meurice pour le 16e duc de Medina Celi, Luis Fernàndez de Córdoba y Ponce de León aujourd’hui en partie conservé au palais royal de Madrid. (cf. Musée de la Vie Romantique, Trésor d'argent, les Froment-Meurice, 2003, p.80 et 81.).
Un rafraîchissoir du même modèle a été adjugé chez Aguttes,18 octobre 2012, lot 103.
Related Articles
Sorry, we are unable to display this content. Please check your connection.
You have agreed to be bound by the Conditions of Sale and if your bid is successful, you are legally obliged to pay for the lot you have won. The purchase price for a successful bid will be the sum of your final bid plus a buyer’s premium, any applicable taxes and any artist resale royalty, exclusive of shipping-related expenses.
Condition report
A Christie's specialist may contact you to discuss this lot or to notify you if the condition changes prior to the sale.
The condition of lots can vary widely and the nature of the lots sold means that they are unlikely to be in a perfect condition. Lots are sold in the condition they are in at the time of sale.
Marks clear; engraved maker's name clear. Some heat marks on body. Arms possibly erased from the cartouches. Foot outline visible inside the body, possibly slightly pushed down from use. The collar silver-plated. The metal liner, gilt colour with some abrasion marks consistent with use. Very heavy gauge.
Print Report
Cost calculator
Lot 520Sale 23012
PAR ÉMILE FROMENT-MEURICE, PARIS VERS 1880RAFRAICHÎSSOIR EN ARGENT ET SA DOUBLURE EN LAITONEstimate: EUR 15,000 - 20,000
Enter your bid amount for an estimated cost
Bid amount
Please enter numbers onlyAmount must be higher than the starting bidAmount must be higher than the current bid
Buyer's premium
Loss, damage and liability
Shipping
Estimated Excise Duty
Artist Resale Royalty
Estimated total cost exclusive of customs duties/charges and tariffs