Details
Rectangulaire à pans coupés, le couvercle et le fond ornés de panneaux d'agate herborisée couleur miel montés à jour, les panneaux latéraux émaillés gris colombe sur un fond moiré guilloché, entre des bordures d'or sablé ciselées de guirlandes de lauriers et d'oves en émail vert translucide et blanc, le couvercle centré d'un portrait miniature en émail de Louis XIV (1638-1715), en cuirasse et portant l'écharpe moirée bleue de l'Ordre royal français du Saint-Esprit, une longue perruque brune bouclée, dans un cadre émaillé bordé d'oves, poinçons: charge, lettre-date et maître-orfèvre ; sur la gorge décharge et poinçons de contrôle postérieur en usage après 1838
82 mm. (314 in.)
Poids brut: 201 gr. (6 oz. 9 dwt.)
Provenance
Vente Christie's, Londres, 6 Juin 2017, lot 82.
Literature
Vincent Bastien, Etude de la production et de la diffusion des tabatières et des objets de luxe à Paris sous Louis XV et Louis XVI. L'exemple de l'atelier des orfèvres Ducrollay, Drais et Ouizille, thèse, Paris 29 novembre 2013.
FURTHER DETAILS
A LOUIS XV ENAMELLED AND HARDSTONE GOLD SNUFF-BOX SET WITH A PORTRAIT MINIATURE
BY JEAN DUCROLLAY (FL. 1734-1761), MARKED, PARIS, 1754/55, WITH THE CHARGE AND DECHARGE MARKS OF JULIEN BERTHE 1750-1756, THE ENAMEL MINIATURE ATTRIBUTED TO PIERRE PASQUIER (1731-1806); WITH TWO SETS OF LATER FRENCH CONTROL MARKS IN USE AFTER 1838

Rectangular with cut corners, the cover and base set with moss agate panels, the sides enamelled in dove grey on engine-turned ground within chased and enamelled borders on sable ground, the cover set in centre with an enamel miniature of Louis XIV (1638-1715) in armour and wearing the blue sash of the order of the Holy Spirit, the frame chased with ovolo and enamelled, marked: town, date-letter and maker; on flange: decharge and later control marks

Jean Ducrollay was one of the most famous Parisian gold box maker. A silversmith and jeweller to the Crown and the Court from 1760, he supplied the Menus Plaisirs, the Ministry of Foreign Affairs and a very distinguished clientele including Madame de Pompadour (for whom he produced a chased gold coffee grinder, 1756-57, now in the Louvre) and the Duc d'Aumont (for whom he created the famous gold and enamel snuff-box, dated 1744, decorated with peacock feathers, now in the Wallace Collection).
Ducrollay was apprenticed in 1722 to his uncle Jean Drais, who sponsored him in 1734. Ducrollay's workshop was a family-run business that included his brother Jean-Charles (1712-66) as well as silversmiths Louis Roucel (fl. 1763-1787) and Pierre-François Drais (fl. 1763-1788), Jean's son, who was then his apprentice.

Ducrollay's boxes are often in cagework enclosing panels of enamel, porcelain, miniatures, lacquer and hardstones. This taste for mounted pieces undoubtedly stemmed from his apprenticeship with his godfather Jean Drais, who made this a speciality, notably with 'boîtes à miniatures', generally by J.J. De Gault, imitating old cameos, set in enamel or hardstone backgrounds, such as an oval carnelian box from 1776-77 with a cameo miniature painted directly on the stone and flanked by two moss agates (Vincent Fraysse, 18 November 2015, lot 71, previously in the collection of Baron Carl von Rothschild).
The miniature on the lid of this snuff-box is based on the painting of Louis XIV by Hyacinthe Rigaud (1659-1753). Produced in 1701, this painting reproduces the king's posture in his coronation portrait, but this time dressed in armour. From 1702 onwards, a number of artists, painters, engravers and enamellers such as Pierre Pasquier (1731-1806) reproduced this portrait. Until 1715, Rigaud's studio produced a very large number of "Louis XIVs" of varying sizes, in armour or in coronation robes, full-length or in bust form, which were immediately popular throughout France and the courts of Europe. This painting has become the archetypal official portraits.
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Jean Ducrollay est l'un des plus célèbres fabricants parisiens de tabatières au XVIIIe siècle. Orfèvre-joaillier de la Couronne et de la Cour dès 1760, il fournit les Menus Plaisirs, le ministère des Affaires étrangères ainsi qu'une clientèle très distinguée comprenant Madame de Pompadour (pour laquelle il produisit un moulin à café en or ciselé, 1756/7, aujourd'hui au Louvre) et le duc d'Aumont (pour lequel il créa la célèbre tabatière en or et émail, 1744, décorée de plumes de paon, aujourd'hui dans la Wallace Collection).

Apprenti en 1722 chez son oncle Jean Drais, qui le parraine à la maîtrise en 1734, l’atelier de Ducrollay est un atelier familial qui rassemble son frère Jean-Charles (1712-66) ainsi que les orfèvres Louis Roucel (FL. 1763-1787 et Pierre-François Drais (FL. 1763-1788) le fils de Jean, alors en apprentissage.

L’œuvre de Ducrollay se distingue par l'usage de matières précieuses variées tel que l'émail, la porcelaine, les miniatures sur ivoire, la laque et les pierres dures qu’il combine dans des montures en or. Ce goût des pièces montées lui vient sans aucun doute de son apprentissage chez son parrain Jean Drais qui en fait une spécialité avec notamment les boîtes à miniatures, en général de J.J. De Gault, imitant d'anciens camées, sertis dans des fonds d’émail ou de pierre dure, comme par exemple une boîte ovale en cornaline de 1776-77 avec une miniature en camaïeu peinte directement sur la pierre et flanquée de deux agates arborisées (Vincent Fraysse, le 18 novembre 2015, lot 71, préalablement dans la collection du Baron Carl von Rothschild).

La miniature sur émail figurant sur le couvercle de cette tabatière est d’après le tableau de Louis XIV par Hyacinthe Rigaud (1659-1753). Réalisé en 1701, ce tableau reprend la posture du roi dans son portrait en costume de sacre mais cette fois en armure. À partir de 1702, nombre d’artistes, peintres, graveurs et émailleurs comme Pierre Pasquier (1731-1806) reproduiront cette même figure et sa pose, presque à l’identique. L’atelier de Rigaud réalisa, jusqu’en 1715, un très grand nombre de « Louis XIV », de dimensions variées, en armure ou en manteau de sacre, en pied ou en buste, qui furent immédiatement répandus en France et dans les cours d’Europe. Ce tableau est devenu l’archétype des portraits officiels au-delà même des ruptures.

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