Sur piédouche ciselé de trois cartouches figurant des chérubins, l'un assis avec son chien, un autre cajolant un mouton et le troisième au prise avec un monstre, rythmés par des fleurs dans des vases, le fût balustre appliqué sur le nœud de coquilles et cupules, la sous-coupe à décor de treillage centré de cupules, le calyx cannelé, la coupe repoussée de l'histoire de la vie de Jacob d'aprés Virgil Solis, entourée d'une bordure d'oves, poinçons sur le pied: ville et maître-orfèvre; sur le bord de la coupe: poinçon de contrôle prussien pour 1809
H.: 17 cm. (6³⁄₄ in.); D.: 21,5 cm. (8¹⁄₂ in.)
666 gr. (21 oz. 8 dwt.)

John .F Hayward (1916-1983), puis par descendance.

A GERMAN BAROQUE SILVER-GILT TAZZA, MARK OF SYLVESTER EBERLIN, AUGSBURG, CIRCA 1604
On domed circular foot chased with three cartouches depicting putti, one with a dog, the other playing with a sheep and the third seeming to fight a monster, interspersed with vases of flowers, the baluster stem applied on the knop with shells and bosses, the under-cup chased with trelliswork framing bosses, the cup finely chased with the life of Jacob after Virgil Solis within a band of ovolo, marked on foot-rim: town and maker; on bowl rim: later Prussian control mark for 1809

THE LIFE OF JACOB
The scene chased in the bowl of this tazza tells the story of Jacob's life after he fled to his uncle Laban to escape the wrath of his brother Esau. Jacob is exploited by Laban for twenty years, during which time he marries his two daughters, Leah and Rachel, while looking after Laban's sheep.The central scene shows "Jacob and Laban's sheep". According to the story, Laban allowed Jacob to take all the spotted sheep as payment for his hard work, so that he can build up a flock. Jacob, tricked by his irascible uncle, peels some willow branches to expose the white under the bark, which he places in front of the ewes in heat, so that they give birth to spotted lambs, which he can then take as his own. In the background is the meeting of Jacob and Rachel accompanied by her sister Leah; on the left is Jacob talking to Laban, Rachel's father, to ask for her hand in marriage; on the right is Jacob's Well.

VIRGIL SOLIS
The scene was inspired by an engraving by Virgil Solis (1514-1562) dated 1565. Solis was a German engraver and editor from a large family of Nuremberg artists. Solis and his workshop produced 218 woodcuts and two title pages for two illustrated Bibles. Published by Sigmund Feyerabend in Frankfurt in 1560 and 1562, the success of his Biblische Figuren des Alter Testaments und Neuen testaments led to the publication of ten further editions printed between 1565 and 1606, proving the enduring demand for his work that influenced silversmiths such as Eberlin throughout the 17th century.

THE EBERLIN FAMILY
Sylvester Eberlin II, whose hallmark appears on the foot of this tazza, was born in 1570, the son of Sylvester I, active since 1564. Sylvester I died in 1592, 12 years before his son became master at the age of 22. This suggests that he was already working in his father's workshop and using his hallmark. The city hallmark on the foot resembles that of 1568-1585, suggesting that this tazza may have been a collaborative effort, begun by the father and completed by the son.

JOHN F HAYWARD
John Forrest Hayward was an internationally renowned expert in the history of European decorative arts and furnishings. He worked for the Victoria and Albert Museum, first specialising in metalwork and later furniture and woodwork. He became Deputy Keeper in 1956, before accepting a position at Sotheby’s, London, as Associate Director in the Works of Art and Armor Department. He retired from Sotheby’s in 1981. Hayward published many articles on the decorative arts including Hughenot Silver in England (1959), Art of the Gunmaker (1962/63), and Virtuoso Goldsmiths & the Triumph of Mannerism 1540-1620 (1976).

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Lot Essay

LA VIE DE JACOB
La scène qui orne la coupe de cette tazza raconte la vie de Jacob après sa fuite chez son oncle Laban ou il se réfugie pour échapper à la colère de son frère Esaü. Jacob est exploité par Laban pendant vingt ans au cours desquelles il épouse ses deux filles, Léa et Rachel, tout en s’occupant des moutons de Laban.
La scène centrale montre « Jacob et les moutons de Laban ». D’après l’histoire, Laban accorde à Jacob comme salaire pour son dur labeur de prendre tous les moutons tachetés afin de se constituer un troupeau. Jacob, dupé par son oncle irascible, pèle des branches de saule, afin de mettre à nu le blanc sous l'écorce, qu’il place devant les brebis en chaleur, si bien qu'elles donnent naissance à des agneaux tachetés, qu'il peut donc s'approprier. Au fond figure la rencontre de Jacob et Rachel accompagnée de sa sœur Léa ; A gauche Jacob conversant avec Laban le père de Rachel pour lui demander sa main ; puis sur la droite le Puits de Jacob.

VIRGIL SOLIS
La scène est inspirée d’une gravure de Virgil Solis (1514-1562) datée de 1565. Solis était un graveur et éditeur allemand, issu d'une grande famille d'artistes de Nuremberg . Solis et son atelier ont réalisé 218 gravures sur bois et deux pages de titre pour deux bibles illustrées. Publiées par Sigmund Feyerabend à Francfort en 1560 et 1562, le succès des Biblische Figuren des Alter Testaments und Neuen testaments a conduit à la publication de dix autres éditions imprimées entre 1565 et 1606, prouvant la demande durable pour son travail qui a influencé les orfèvres tels que Eberlin tout au long du XVIIe siècle.

LA FAMILLE EBERLIN
Sylvester Eberlin II dont le poinçon figure sur le pied de cette tazza est né en 1570, le fils de Sylvester I orfèvre en 1564. Ce dernier décède en 1592, 12 ans avant que son fils ne devienne maître alors qu'il a déjà 22 ans. Ceci laisse suggérer qu'il devait déjà travailler dans l'atelier de son père et utiliser son poinçon. Le poinçon de la ville frappé sur le pied ressemble à celui de 1568-1585 laissant penser que cette tazza a pu être un travail de collaboration, commencé par le père et terminé par le fils.

JOHN F. HAYWARD
John Forrest Hayward était un expert de renommée internationale dans le domaine de l'histoire des arts décoratifs et de l'ameublement européens. Il a travaillé pour le Victoria and Albert Museum, d'abord dans le département des métaux, puis dans le mobilier et le travail du bois. Il devient Deputy Keeper en 1956, avant d'accepter un poste chez Sotheby's, à Londres, en tant que directeur associé du département des œuvres d'art et des armures. Il prit sa retraite de Sotheby's en 1981.
Hayward a publié de nombreux articles sur les arts décoratifs, notamment Huguenot Silver in England en 1959, Art of the Gunmaker en 1962/63 et Virtuoso Goldsmiths & the Triumph of Mannerism 1540-1620 en 1976.