La Mona Lisa Hekking que nous présentons est le rêve passionné de la vie d’un homme : Raymond Hekking. Un idéal, son idéal qu’il aura poussé jusqu’au plus fort de ses espérances. L’œuvre fut acquise dans sa région chez un antiquaire Niçois, par Monsieur Raymond Hekking (1866 – 1977) dans les années 1950. Il voua alors sa puissante énergie à défendre sa version qu’il prônait comme l’original reléguant au rang de copie l’œuvre de référence de Leonard de Vinci, conservée au Musée du Louvre. Monsieur Hekking devint alors un communicant hors pair convoquant Presse, Télévision et tous les médias du monde entier, à Nice, n’hésitant à mettre au défi le Louvre de prouver l’authenticité de leur version. Sa théorie étant de remettre en doute la restitution de l’œuvre authentique au profit d’une copie après le célèbre vol de l’œuvre, au Louvre, le 22 Aout 1911 par Vincenzo Perugia. Les années 1960, furent une période particulièrement importante pour Monsieur Hekking rebondissant sur l’intensité médiatique du voyage de la Mona Lisa du Louvre aux Etats unis pour communiquer avec les journalistes Américains. Le film Pathé en est une parfaite illustration.
Certainement l’une des images les plus identifiable au Monde. La version originale de Mona Lisa, sur panneau, entra dans les collections Royales de Francois Ier, en France, peu après 1517. Plusieurs copies furent réalisées dès le XVIIème siècle et les suivants, attestant de la grande aura de l’œuvre. Les colonnes de chaque cotés ne figurent pas sur la version de notre Mona Lisa Hekking, réduite de chaque cotés et se resserrant sur le modèle qui s’apparente par sa facture et sa matière au groupe des œuvres réalisées au XVIIème siècle. L’image toujours aussi saisissante demeure et fascine tout comme l’obstination de Monsieur Raymond Hekking empreinte de conviction personnelle et de poésie.
L’acte de copier la Joconde, incarnation de la Renaissance dans toute sa splendeur, est presque associé à un examen de passage obligé pour les artistes de toutes époques confondues. Le sourire énigmatique de la jeune femme, sa sensualité mystérieuse, les nombreuses théories autour du modèle ainsi que la destinée royale du tableau sont autant d’éléments qui avaient de quoi fasciner plusieurs générations de peintres. En 1952, l’exposition “Hommage à Léonard de Vinci” au musée du Louvre recensaient plus de cinquante copies du modèle ô combien délicat. Parmi les versions connues, la plus ancienne semble être celle du musée du Prado, considérée comme de l’atelier du peintre (inv. no. P000504).
De nouvelles découvertes ont depuis lors allongé cette liste. En 2019, trois copies de la Joconde sont apparues sur le marché de l’art international. Le 31 janvier 2019 était vendue chez Sotheby’s à New York une version d’un suiveur de Vinci du XVIIe siècle pour 1,695,000 $. Quelques mois plus tard, la même maison proposait à Paris le 19 novembre 2019 une autre version du XVIIe siècle de la main d’un suiveur de maîtres. Adjugée 552,500 €, celle-ci partageait avec la version du Walters Art Museum de Baltimore la particularité d’intégrer deux colonnettes à la balustrade devant laquelle siège le modèle. Une troisième version vendue 162,500 € le 25 juin chez Christie’s à Paris témoigne du charme intemporel de l’œuvre du maître italien sur la postérité : attribuée à Théodore Chassériau (1819 – 1856), le jeune peintre l’a probablement exécutée à l’aube de sa carrière en peignant le modèle dans le Muséum du Louvre, lieu dédié depuis 1793 à l’instruction du peuple français et des peintres en devenir.
Le modèle de Vinci ne cesse donc de fasciner, et la Joconde n’est pas la seule à connaître une telle fascination. Un autre chef d’œuvre du maître, La belle ferronnière, fut également l’objet de copies par divers suiveurs. Parmi celles-ci, nous distinguons celle vendue chez Sotheby’s à New York le 28 janvier 2010 pour 1,538,500 $. Peinte avant 1750, cette œuvre s’affirme, comme la Mona Lisa Hekking comme un témoignage de l’œuvre emblématique devenue intemporelle du célèbre peintre et homme d'esprit italien, Léonard de Vinci.
Datant du début du XVIIe siècle, la version Hekking est certainement la plus médiatique de ces reprises. Elle véhicule la poésie d’un homme, d’une époque.
AFTER LEONARDO DA VINCI, MONA LISA, OIL ON CANVAS
We have the pleasure to present the Hekking Mona Lisa, the passionate dream of one man’s life: Raymond Hekking. The work was acquired by M. Raymond Hekking (1866 - 1977) in his native region of Nice from an antique dealer in the 1950s. He then devoted his energy to defending his version of the painting, which he advocated as the original, relegating the reference work by Leonardo da Vinci kept in the Louvre to the rank of a copy. M. Hekking became an outstanding communicator, summoning the press, television and all the media from around the world to Nice, never hesitating to challenge the Louvre to prove the authenticity of his version. His intention was to question the restitution of the authentic work in the place of a copy after the famous theft of the painting by Vincenzo Perugia from the Louvre on August 22nd, 1911. The 1960s were a particularly important period for M. Hekking, who used the media campaign of the Mona Lisa's trip from the Louvre to the United States to communicate with American journalists; the Pathé film, ‘Mona Lisa Sensation’ is a perfect example.
Certainly one of the most identifiable images in the world, the original panel version of the Mona Lisa entered the royal collection of François I, in France, shortly after 1517. Several copies were made from the 17th century onwards, attesting to the work's great aura. The columns on each side are missing from the Hekking Mona Lisa, which is reduced on each side and therefore centered on the model. The Hekking version is similar to the group of paintings produced in the 17th century in terms of facture and material. The image remains as striking and fascinating as the perseverance of M. Raymond Hekking, marked by personal conviction and poetry.
The act of copying the Mona Lisa, the embodiment of the Renaissance in all its splendour, is almost a required test for artists of all periods. The young woman's enigmatic smile, her mysterious sensuality, the many theories about the model’s identity and the royal destiny of the painting have fascinated several generations of painters. In 1952, the exhibition “Hommage à Léonard de Vinci” at the Louvre Museum listed more than fifty copies of the delicate model. Of the known versions, the oldest seems to be the one in the Prado Museum, considered to be from the painter's studio (inv. no. P000504).
New discoveries have since added to this list. In 2019, three copies of the Mona Lisa appeared in the international art market. On 31 January 2019, a 17th century version of a Da Vinci follower sold at Sotheby's in New York for $1,695,000. A few months later, the same house offered another 17th century version by a master follower in Paris on 19 November 2019. Sold for €552,500, this one shared with the version in the Walters Art Museum in Baltimore (inv. no. 37.1158) the particularity of integrating two colonnettes into the balustrade in front of which the model sits. A third version sold for €162,500 on 25 June 2019 at Christie's in Paris testifying to the timeless charm of the Italian master's work on posterity: attributed to Théodore Chassériau (1819 - 1856), the young painter probably executed it at the dawn of his career by painting the model in the Louvre Museum, an institution dedicated to the instruction of the French people and of aspiring painters since 1793.
Vinci's model therefore never ceases to fascinate, and the Mona Lisa is not the only one to do so. Another of the master's major works, La belle ferronnière, was also copied by various followers. Amongst these, we distinguish the one sold at Sotheby's in New York on 28 January 2010 for $1,538,500. Painted before 1750, this work, like the Hekking Mona Lisa, is a testimony to the iconic and timeless work of the famous Italian painter and thinker, Leonardo da Vinci.
Dating from the beginning of the 17th century, the Hekking version is certainly the most publicized of these versions. It conveys the poetry of a man, of an era.
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FRANÇAIS
Le tableau a fait l’objet d’un rentoilage. Il est monté sur un châssis XXe siècle. La bande de cloutage d’origine a été supprimée. La couche picturale est stable. Il n’est pas possible d’affirmer que le tableau ait été réduit, car on constate la présence de marque d’un ancien châssis sommaire le long des montants verticaux. L’examen à la lumière UV révèle des restaurations sous l’œil gauche du modèle (ligne horizontale de 4 cm. de longueur), des restaurations éparses sur le front, au niveau du menton, restaurations sur la marque horizontale d’un ancien châssis, quelques retouches sur la chevelure en bas à droite, retouches ponctuelles sur la main droite du modèle, deux points de restaurations dans les vêtements sous la main. On constate un ancien accident restauré dans le fond au milieu à droite, au-dessus du paysage (manque restauré par un masticage). On constate une restauration verticale sur le front avec un manque de matière. On constate une petite éraflure à droite avec un léger manque de matière à 7 cm. du bord droit et 25 à 25 cm du bord supérieur. Le vernis ancien, fluorescent a été partiellement allégé sur les carnations, mains et gorges de la Joconde.
Nous remercions Monsieur Depretz, restaurateur indépendant pour son aide dans la rédaction de ce constat d’état.
ENGLISH
The painting has been relined. It is mounted on a 20th century stretcher. The original nail strip has been removed. The paint layer is stable. It is not possible to state that the painting has been reduced in size, as there are marks of an old stretcher along the vertical uprights. Examination under UV light reveals restorations under the model's left eye (horizontal line 4 cm. long), scattered restorations on the forehead, chin, restorations on the horizontal mark of an old stretcher, some retouching of the hair on the lower right, occasional retouching of the model's right hand, two points of restoration in the clothing under the hand. There is old damage in the background in the middle right, above the landscape that has been restored (accident restored by a masticage). There is a vertical restoration on the forehead with a chip. There is a small scratch on the right side with a slight chip at 7 cm. from the right edge and 25 to 25 cm. from the upper edge. The old, fluorescent coat of varnish has been partially lightened on the Mona Lisa's face, hands and throat.
We would like to thank Mr Depretz, independent restorer, for his help in drawing up this condition report.
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