Un des chefs-d’œuvre de l'imprimerie royale, exemplaire relié en maroquin rouge, aux armes de France, par Vente, relieur et doreur des Menus Plaisirs. Cette production majeure de la gravure du XVIIIe siècle trouve son origine dans les difficultés rencontrées par la Maison du Roi pour organiser le sacre du futur Louis XV. Ne trouvant pas de sources d'informations suffisamment riches pouvant servir de référence, décision est alors prise de charger le peintre Pierre Dulin d'assister "à toutes les cérémonies du Sacre, du Couronnement, du Festin Royal, pour les dessiner avec précision, & ensuite en faire des cartons qui seront executez en tapisseries aux Gobelins" (Mercure Français, novembre 1722, p. 97). Si ce projet initial ne voit pas le jour, les dessins servent de modèle aux neuf gravures qui retracent les grandes étapes de la cérémonie. À ces planches principales sont ajoutées des compositions allégoriques, également d'après Dulin, censées compléter les scènes narratives. Antoine Danchet et Claude Gros de Boze écrivent les textes descriptifs. L'ouvrage est clos par une série de portraits individuels, en pied, des différents protagonistes. Plus proches des gravures de mode que des scènes de procession traditionnelles, elles forment un contraste heureux avec les grandes scènes collectives du reste de l'ouvrage.