Ce tabouret est doté d’une élégance toute particulière due aux courbes qui l’animent : l’assise circulaire d’abord, relativement rare sur les tabourets conservés et soulignée d’une frise d’entrelacs, et le galbe des pieds en console dits « pieds Jacob », puisque c’est à ce menuisier que l’on attribue l’invention de cette forme de pied. On la retrouve quasi exclusivement sur les sièges de Georges Jacob, par exemple sur les séries livrées pour le comte d’Artois, en son château de Maisons ou autres résidences. Reçu maître en 1765, Georges Jacob (1739-1814) est sans doute le menuisier en sièges le plus renommé du XVIIIe siècle. installé rue de Cléry, puis rue Meslée à Paris, il fournit la Cour sous Louis XVI, en particulier Marie-Antoinette et les frères de Louis XVI, le comte de Provence et le comte d’Artois, tous meublés à la pointe de la mode. Représentant du style Louis XVI, il se convertit bientôt, à la fin des années 1780, aux sièges en acajou, bois exotique venu des îles qui supplante peu à peu les bois traditionnels.