Fils du fondateur de la firme pharmaceutique Sandoz - aujourd'hui Novartis -, Édouard Marcel Sandoz quitta son pays natal pour parfaire sa formation de sculpteur à l’École des Beaux-Arts de Paris, où il suivit les cours de Cormon pour la peinture et d’Antonin Mercié pour la sculpture. Sur les conseils de son ami le sculpteur portugais Joao da Silva, il s’orienta plus particulièrement vers la sculpture animalière. Il s’intéressa tant aux animaux domestiques qu’à la faune sauvage. Il étudiait les animaux dans la nature et les parcs zoologiques de Paris et de Bâle principalement, mais également dans son atelier où il éleva nombre d’entre eux. Dès 1910, il présenta plusieurs oeuvres au Salon de la Nationale et reçut des éloges unanimes de la critique.

Membre de la Société des Artistes Animaliers fondée par Gardet et Dayot en 1912, Sandoz participa à de nombreuses manifestations collectives notamment à la galerie Edgar Brandt, qui lui consacra une exposition rétrospective en mars 1927. La disparition de Pompon en 1933 entraîna la dislocation du groupe des animaliers, mais Sandoz sut surmonter l’adversité et reprit la galerie Edgar Brandt, rebaptisée Galerie Malesherbes.

C’est ainsi grâce à lui que les artistes animaliers purent continuer à exposer régulièrement leurs oeuvres et faire connaître leur art au public. La personnalité de Sandoz fut prépondérante au sein du groupe des animaliers. Pour honorer le souvenir de ce sculpteur, le grand prix animalier Édouard-Marcel Sandoz fut créé par les laboratoires Sandoz ; il était remis chaque année par sa fille Madame Nicole Landolt-Sandoz et le Directeur général de cette société. Sandoz sut tirer partie de la révolution cubiste pour faire aboutir ses propres recherches et créa un fabuleux bestiaire qui ne laissa place à aucun détail inutile pour atteindre une simplification tempérée de réalisme.

Sandoz affectionnait tout particulièrement les fennecs et il n’eut de cesse de les représenter, en groupe ou individuellement. « L’aspect naturel et figé [de cet animal attachant] est remarquablement rendu par la sculpture. » (F. Marcilhac, Édouard Marcel Sandoz 1881-1971. Catalogue raisonné de l’oeuvre sculpté, Paris, 1993, p. 113). Sur les photos reproduites dans le catalogue raisonné de Félix Marcilhac, on voit Sandoz posant avec son grand groupe de dix fennecs, ou encore modelant son modèle vivant assis sur une sellette : « Aussi attentif que docile, le petit renard du désert se laisse guider par Sandoz pour prendre la pose (1922). » (F. Marcilhac, Édouard Marcel Sandoz 1881-1971. Catalogue raisonné de l’oeuvre sculpté, Paris, 1993, p. 153).


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ÉDOUARD MARCEL SANDOZ, SEATED FENNEC FOX, TERRACOTTA, SIGNED 'SANDOZ' AND WITH THE EDITOR'S MARK 'SUSSE F., EDIT PARIS', THE MODEL DESIGNED IN 1921

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