Nous connaissons très peu de porteurs de coupe Bamiléké assis. Des exemples se trouvent dans les collections du Museum Ethnologique de Berlin (inv. n° III.C.23807 – acquis par Hans Glauning en 1908), ou encore dans les collections de la Yale University Art Gallery (inv. n° 2006.51.136 – anciennement collection Tristan Tzara). Un porteur de coupe très expressif se trouve dans la collection Fritz Koenig (Schaedler, K.-G., Gods Spirits Ancestors, African sculpture from private German collections, Munich, 1992, p. 162, n° 129) sur lequel nous retrouvons la même bouche bée et ce collier gravé ornant le cou de la figure. Ces deux caractéristiques se retrouvent également sur une figure de maternité reproduite dans l’ouvrage de Wingert, P., The Alan Wurtzburger Collection of African Sculpture, The Baltimore Museum of Art, 1954, n° 56. Le front bombé, les oreilles haut placées, les petits yeux ovales, le nez étroit, la large bouche dentée aux lèvres bien prononcées, le collier sculpté et les seins volumineux sont des qualités communes à ces deux objets et suggèrent le travail d’un même sculpteur. Le dynamisme sculptural Bamiléké est particulièrement ostensible au niveau de la bouche criante des deux statues. Raymond Lecoq a photographié, à Bamenkombo, un exemplaire quasi identique à l’objet présenté (Lecoq, R., Les Bamiléké, Paris, 1953, fig. 100). Ce porteur de coupe jouait un rôle lors d'importantes funérailles. Les veuves présentaient ces statues au fon afin qu’il y dépose des offrandes.

Dans les archives de Pierre Harter, conservées par le Musée du quai Branly - Jacques Chirac, on trouve quatre photographies de notre exemplaire prises par Philippe Guimiot au Cameroun (inv. n° PP0136268 à PP0136271).
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