Lot 229
Lot 229
PIERRE ARISTIDE ANDRÉ BROUILLET (CHARROUX 1857-1914 COUHÉ)

La Parisienne

Price Realised EUR 35,280
Estimate
EUR 20,000 - EUR 30,000
Loading details
PIERRE ARISTIDE ANDRÉ BROUILLET (CHARROUX 1857-1914 COUHÉ)

La Parisienne

Price Realised EUR 35,280
Price Realised EUR 35,280
Details
PIERRE ARISTIDE ANDRÉ BROUILLET (CHARROUX 1857-1914 COUHÉ)
La Parisienne
signé et daté 'André Brouillet 1910.' (en bas, à gauche)
huile sur toile, sur sa toile d'origine, sans cadre
116,3 x 89,5 cm (4412 x 3514 in.)
Provenance
Acquis auprès de l'artiste par M. de Saucy, vers juin-juillet 1910.
Gérard Le Pladec, Biarritz, France, vers 1933 ;
Puis par descendance à sa fille, Simone Merlet née le Pladec, Bordeaux, France ;
Puis par descendance à sa fille, Maryvonne Merlet, Versailles, France ;
Puis par descendance à l'actuel propriétaire.
Literature
'Les Salons de 1910', Salon Illustré Bachet, 1910, p. 21, reproduit en noir et blanc.
Excelsior. Journal Illustré Quotidien, 5 mars 1911, 110, reproduit par la gravure p. 7.
P. Bata et al., André Brouillet 1857-1914. Rétrospective, [cat. exp.], Poitiers-Saintes, 2000-2001, p. 24 et p. 135, sous le n°32, reproduit en noir et blanc p. 135, fig. 93, reproduit par la gravure dans l'Excelsior du 5 mars 1911 p. 24, fig. 20.
Association André Brouillet et al., André Brouillet 1857-1914. Peintre de la Belle Époque en Poitou, à Paris, à New-York. Biographie libre et vivante, souvenirs, La Crèche, 2024, p. 142, p. 224, n°404 et p. 234, reproduit en couleurs p. 224 et p. 145, fig. 101, reproduit par la gravure dans l'Excelsior du 5 mars 1911 p. 142, fig. D49.
Exhibited
Paris, Grand palais des Champs-Elysées, Salon des Artistes français, 1910, n°315 (hors concours).
Saintes, musée de l'Échevinage, André Brouillet 1857-1914. Rétrospective, 16 janvier-29 avril 2001 (l'exposition avait préalablement eu lieu au musée Sainte-Croix à Poitiers [13 juillet-19 novembre 2000] mais le tableau ci-présent n'y avait pas figuré).
FURTHER DETAILS
PIERRE ARISTIDE ANDRÉ BROUILLET (1857-1914), LA PARISIENNE, OIL ON CANVAS, UNLINED, UNFRAMED, SIGNED AND DATED (LOWER LEFT)

André Brouillet (1857-1914), a painter of the Belle Époque, belonged to a generation of highly talented artists who were too hastily dismissed as ‘academic’, with the hint of contempt that this adjective can carry. Fortunately, this generation is now enjoying a triumphant comeback, after their relative oblivion, thanks to a number of recent exhibitions. Retrospectives devoted to the painters Paul-Albert Besnard (1849-1934) (Paris, Musée du Petit Palais, 2016), James Tissot (1836-1902) (Paris, Musée d'Orsay, 2020) and Rosa Bonheur (1822-1899) (Paris, Musée d'Orsay, 2022) have demonstrated the richness of this pivotal period, the second half of the 19th Century in France. In 2000-2001, the Musée Sainte-Croix in Poitiers and the Musée de l'Échevinage in Saintes, the painter's native region, undertook on the task of reviving public knowledge of André Brouillet's work, followed by the publication of a catalogue raisonné in 2024 by the Association André Brouillet.

This catalogue includes the present painting, which depicts his daughter Yvonne (1889-1971) at the age of twenty. Shown as an elegant woman crossing the Champs Élysées, with the obelisk of the Concorde in the distance, on today's Place Clémenceau, not far from the Grand Palais, where the same painting was exhibited during the Salon. The young girl, who would later take the stage name of Yvonne Florentz for her singing career, embodied the Parisian elegance that the painter's many patrons were looking for. While Yvonne remained a favourite model for the painter, who depicted her throughout her life; notably in the charming paintings Yvonne à 4 ans, 1894, and La petite fille en rouge (Musée Sainte-Croix, Poitiers, inv. no. D915.1.1); international commissions also poured in. Brouillet, with his reputation as a distinguished portraitist, enjoyed a certain notoriety in the United States, where for a time he had a studio at 391 Fifth Avenue.

The present painting, which attracted great attention at the 1910 Salon and was reproduced in the famous illustrated daily L'Excelsior (see op. cit. above), was acquired the same year by a private collector. Amusingly, an old correspondence relates that its first owner had wanted a car, close to the model he himself owned, to appear in the left-hand side of the composition. The painter then reworked his painting accordingly. Since then, this delicate portrait of the painter's daughter has remained in various private collections, and is being offered at auction for the first time since its creation.
Brought to you by
Bérénice VerdierAssociate Specialist
A Christie's specialist may contact you to discuss this lot or to notify you if the condition changes prior to the sale.

Lot Essay

Peintre de la Belle Époque, André Brouillet (1857-1914) appartient à cette génération d’artistes de grand talent, présentée hâtivement comme 'académiques', avec le soupçon de mépris que peut colporter l’adjectif. Cette génération profite fort heureusement aujourd’hui d’un retour triomphant, après leur oubli relatif, par le biais d’expositions récentes. Les rétrospectives consacrées aux peintres Paul-Albert Besnard (1849-1934) (Paris, musée du Petit Palais, 2016), James Tissot (1836-1902) (Paris, musée d’Orsay, 2020) ou encore Rosa Bonheur (1822-1899) (Paris, musée d’Orsay, 2022) ont témoigné de la richesse de cette époque charnière qu’est la seconde moitié du XIXe siècle en France. En 2000-2001, c’est le musée Sainte-Croix à Poitiers puis le musée de l’Échevinage à Saintes, région natale du peintre, qui se sont chargés de faire revivre l'oeuvre d'André Brouillet, exposition itinérante suivie de la parution d'un catalogue raisonné en 2024 par l’Association André Brouillet.

On y retrouve notre peinture dont on apprend qu’elle représente sa fille Yvonne (1889-1971) à l’âge de vingt ans. Représentée en élégante traversant les Champs-Élysées, l’obélisque de la Concorde au loin, sur l'actuelle place Clémenceau, non loin du Grand Palais dans lequel sera exposé cette même peinture au moment du Salon. La jeune fille, qui prendra plus tard le nom de scène d’Yvonne Florentz pour sa carrière de cantatrice, incarne l’élégance parisienne que cherchaient les nombreux commanditaires du peintre. Si, Yvonne restait un modèle de prédilection pour le peintre qui ne se lassait pas de la représenter à tous les âges de la vie ; nous pouvons relever les charmants tableaux Yvonne à 4 ans, 1894, La petite fille en rouge (musée Sainte-Croix, Poitiers, no. inv. D915.1.1) ; les commandes internationales affluèrent également. Brouillet, fort de sa réputation de portraitiste distingué jouira d’une certaine notoriété aux États-Unis où il disposera un temps d’un atelier au 391 de la Cinquième Avenue.

Notre portrait, remarqué au Salon de 1910, et reproduit dans le célèbre quotidien illustré L’Excelsior (voir op. cit. supra), avait été acquis la même année par un collectionneur particulier. Détail amusant, une ancienne correspondance relate que son premier possesseur avait souhaité y faire apparaître une voiture, proche du modèle qu’il possédait lui-même, dans la partie gauche de la composition. Le peintre retravailla alors sa peinture dans ce sens.
Resté depuis au sein de différentes collections particulières, ce délicat portrait de la fille du peintre est offert à l’encan pour la première fois depuis sa création.

Related Articles

Sorry, we are unable to display this content. Please check your connection.

More from
Maîtres Anciens : Peintures - Dessins - Sculptures, Online