Name: NICOLAS-BERNARD LÉPICIÉ (PARIS 1735-1784)
Brand: Le zèle de Mathatias
Price: 8000.00 EUR
Availability: OutOfStock

NICOLAS-BERNARD LÉPICIÉ (PARIS 1735-1784)
Le zèle de Mathatias
huile sur toile, sur sa toile et son châssis d'origine
73 x 59,7 cm. (28³⁄₄ x 23¹⁄₂ in.)

Madeleine Huillet d'Istria ; puis par descendance dans la famille.
Vente anonyme, Christie's, Paris, 1er avril 2014, lot 46 ; d'où acquis par l'actuel propriétaire.

M. Huillet d'Istria, 'Une esquisse de Lépicié pour une commande royale. (Témoin d'un classicisme français)', Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art français, 1966, pp. 141-154, reproduit en noir et blanc p. 145, figs. 3 et 4.
S. Join-Lambert, in V. Moreau et al., Les peintres et l'architecture antique, [cat. exp.], Tours, musée des beaux-arts, 1984, p. 43.
S. Join-Lambert, Peintures françaises du XVIIIe siècle. Catalogue raisonné. Musée des Beaux-Arts de Tours. Château d'Azay-le-Ferron, Milan, 2008, pp. 234-235.
M. Aarts et al., 'Over smaak! Smaakontwikkeling en smaakmakers', 'De smaak van Geert. Overzicht van werken uit de tentoonstelling De Nieuwe Smaak. De kunst van het verzamelen in de 21ste eeuw', in J. Beltman, De Nieuwe Smaak, s.l., s.d., reproduit en couleurs p. 32 et p. 69.

Enschede, Rijksmuseum Twenthe, De Nieuwe Smaak. De kunst van het verzamelen in de 21ste eeuw, 17 janvier-21 août 2016.

NICOLAS-BERNARD LÉPICIÉ, THE ZEAL OF MATTATHIAS, OIL ON CANVAS, UNLINED, ON ITS ORIGINAL STRETCHER

Nicolas-Bernard Lépicié (1735-1784) always lived among artists, having grown up in the Louvre appartment given to his father, an engraver and academician. His mother, who had introduced the young Lépicié to the practice of art, was also an engraver and had executed delicate prints after Chardin (1699-1779) and Teniers (1610-1690). Lépicié was highly regarded for his meticulously detailed portraits and genre scenes, such as Le Lever de Fanchon, (Hôtel Sandelin, Saint-Omer), but he also dreamed of becoming a history painter, as this was a period when the genre was considered to be the highest form of art. Alongside scenes of everyday life, Lépicié thus executed scenes that were considered more noble, taken from the Old Testament or ancient history. The surintendant des bâtiments du Roi, the Marquis d'Angivilliers (1730-1809), wanted to revive 'a taste for virtue and patriotic sentiments' in this way (see S. Join-Lambert, 2008, op. cit., p. 234). In 1776, he commissioned the painter to produce four paintings to be reproduced as tapestries by the Gobelins manufactory. The present painting is a preparatory work for the last of the four compositions that Lépicié delivered and presented at the Salon of 1783. The final painting, in a much larger format, can now be seen at the Musée des Beaux-Arts in Tours (inv. no. 1803-1-13).
In addition to this preparatory sketch, two preparatory drawings are in the Louvre (inv. no. RF 38709), which also bear witness to the artist's more spontaneous style and 'touche argentine' (silvery touch), as Cochin (1715-1790) termed it.

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Nicolas-Bernard Lépicié (1735-1784) avait toujours vécu parmi les artistes ayant grandi dans le logement de fonction donné à son père au Louvre. Son père était graveur académicien, et sa mère, qui avait initié le jeune Lépicié à la pratique artistique, gravait aussi et avait laissé de belles épreuves de Chardin (1699-1779) et Teniers (1610-1690).
Très apprécié pour ses portraits et scènes de genre aux détails soignés, à l’instar du lever d’une gouvernante (Le Lever de Fanchon, Hôtel Sandelin, Saint-Omer), Lépicié rêva de s’élever à la peinture d’histoire. La période portait plus que jamais le genre au pinacle et le peintre élabora parallèlement aux scènes de la vie quotidienne, des scènes jugées plus nobles, tirées de l’Ancien Testament ou de l’histoire antique. Le surintendant des bâtiments du Roi, le marquis d’Angivilliers (1730-1809) souhaitait ranimer par ce biais 'le goût de la vertu et les sentiments patriotiques' (voir S. Join-Lambert, 2008, op. cit., p. 234). Ce dernier commanda au peintre en 1776 quatre peintures devant faire l’objet de reproduction en tapisseries par la manufacture des Gobelins. Notre peinture est préparatoire à la dernière des quatre compositions que livra Lépicié et qu’il présenta au Salon de 1783. Le tableau définitif de format bien supérieur, est actuellement visible au musée des beaux-arts de Tours (no. inv. 1803-1-13). Outre notre esquisse préparatoire, on connait également deux dessins préparatoires conservés au Louvre (no. inv. RF 38709) qui témoignent également de la manière plus spontanée, et de la 'touche argentine' comme disait Cochin (1715-1790), de l'artiste.

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Français

Le tableau est sur sa toile et son châssis d'origine. Le châssis a été renforcé au moyen de plaques métalliques et la toile est maintenue sous tension par l'ajout de bandes de tensions le long des quatre bords. Au revers de la toile, on aperçoit quatre zones ayant fait l'objet de restauration, recouvertes par des éléments de toile ou de matière synthétique : deux dans le coin supérieur droit, une dans le coin inférieur droit, et une dans le quart supérieur gauche.

A l'oeil nu, on constate les restaurations associées aux quatre déchirures correspondant aux éléments rapportés au revers de la toile susmentionnés. La déchirure la plus importante est celle dont la restauration est visible, du côté de la matière picturale, dans le coin supérieur gauche. De forme perpendiculaire, elle s'étend sur approx. 5 x 7 cm. Celle-ci n'entrave pas la lisibilité du tableau. On constate une légère usure des couches de matière supérieure dans les tons bruns sur l'ensemble de la composition ainsi que dans les drapés du personnage de gauche habillé de rouge et de bleu. Le tableau conserve néanmoins une touche vibrante propre aux esquisses.

A l'UV, on constate les restaurations associées aux déchirures susmentionnées ainsi que des petites retouches ponctuelles dans le costume, le turban et l'arme de Mathatias, dans le ciel, dans le sol et dans la foule. On constate des restaurations plus importantes à gauche du personnage de gauche habillé de rouge et de bleu, au-dessus des pieds du soldat mort habillé de jaune et le long des quatre bords (tout particulièrement le long du bord droit). Ces dernières résultent probablement de l'abrasion due aux frottements d'un ancien cadre. Sous un vernis fin uniforme.

Dans une baguette en bois (approx. 75 x 62 cm.).

English

The painting is on its original canvas and stretcher. The stretcher has been reinforced with metal plates and the canvas is strip lined to the four edges. To the reverse of the canvas four areas of restoration can be seen, each with a corresponding patch of either canvas or synthetic material: two in the top right-hand corner, one in the bottom right-hand corner, and one in the top left-hand quarter.

In natural light restoration associated with the four tears can be seen, corresponding to the areas mentioned above. Of these, the restoration in the upper-left hand corner is the most visible; this is perpendicular and extends over approx. 5 x 7 cm. This does not affect the legibility of the painting. There is some thinning in the brown tones throughout the composition, as well as in the drapery of the figure on the left dressed in red and blue. Nevertheless, the painting retains a vibrancy typical of sketches.

Under UV, the restorations associated with the above-mentioned tears can be seen, as well as some minor scattered retouching in Mathatias' costume, turban and weapon, in the sky, on the ground and in the crowd.There are more extensive restorations to the left of the left-hand figure dressed in red and blue, above the feet of the dead soldier dressed in yellow and along all four edges (especially along the right-hand edge).The latter is likely the result of previous frame abrasion. Under a uniform fine varnish.

In a thin wooden frame (approx. 75 x 62 cm.).

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