Cette coupe rappelle de par sa forme une lampe à huile d’époque antique alors que l’anse en serpent, ornement certes historiquement symbolique, sera repopularisé par l’Art Nouveau. Cette coupe s’inscrit dans l’œuvre historiciste de la famille Falize dont l’histoire commence avec Alexis (1811-1898) qui fait son apprentissage chez le bijoutier-joaillier Mellerio dit Meller. Après un bref passage chez Janisset, il ouvre son atelier où son travail de bijouterie et d’orfèvrerie mêlant pierres semi-précieuses, émaillage et orfèvrerie, est salué par le public. En 1876 Alexis se retire succédé par son fils Lucien (1839-1897) qui formé par son père, trouve lui son inspiration dans la Renaissance et le Japon. En 1878 il s’associe avec Germain Bapst, descendants des joailliers de la Couronne de France depuis 1725. Falize va alors contribuer à la définition du style Art Nouveau. Son soudain décès en 1897 obligent ses fils André (1872-1936), Jean (1874-1943) et Pierre (1875-1953) à reprendre l’affaire sous le nom de Falize Frères. Chacun assume son rôle au sein de l’entreprise : André prend la direction de l’atelier, Jean s’occupe de la joaillerie alors que Pierre, peintre de formation se passionne pour l’émail. Bénéficiant d’une clientèle prestigieuse telle que la famille Bonaparte, la reine Victoria et la famille impériale russe, l’affaire prospère jusqu’à ce que les changements politiques comme ceux des modes entraînent des difficultés financières qui voit la maison disparaître avec le décès d’André en 1936. A noter que ce modèle de coupe semble avoir été repris par Mellerio dit Meller au XXe siècle et qu’une coupe semblable datée 1978 a été adjugée chez Sotheby’s, Paris, le 22 octobre 2020, lot 72.
Katherine Purcell, Falize. A dynasty of jewelers, London, 1999.
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