Details
bronze, dans des cadres postérieurs tendus de velours vert
Les plaques : 19 x 27.1 cm. (712 x 1023 in.)
Les cadres : 31.4 x 40 cm. (1212 x 1523 in.)
Literature
BIBLIOGRAPHIE COMPARATIVE :
Journal des arts, des sciences et de littérature, 21 décembre 1801, 3e année, 2e trimestre, no. 174, p. 427.
D. Alcouffe, A. Dion-Tenenbaum, P. Ennès (dir.), Un âge d'or des arts décoratifs 1814-1848, cat. exp.,Paris, 1991, pp. 116 et 140.
C. Douyère-Demeulenaere (dir.), Ministère du Commerce. Administration centrale. Conservatoire national des arts et métiers, à Paris. Écoles d’arts et métiers. Personnel entré avant 1945, Paris, 2001-2003, p. 91.
FURTHER DETAILS
A PAIR OF BRONZE PLAQUES DEPICTING DIANA AND ACTAEON AND DIANA AND CALLISTO, BY PIERRE-PAUL DAMMERAS, CIRCA 1808
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Lot Essay

Cette paire de bas-reliefs en bronze est l’œuvre du modeleur et ciseleur Pierre-Paul Dammeras (1777-1842).

Né le 21 mars 1777 à Paris, Pierre-Paul Dammeras décéda dans la même ville le 30 mai 1842 (Conservatoire national des arts et métiers, dossiers et registres matricules du personnel, cote F/12/4868 et F/12/5779). Peu de choses permettent aujourd’hui de rendre compte de sa carrière mais on peut noter qu’il reçut à l’âge de 24 ans une première reconnaissance avec l’obtention de la première médaille de Sculpture à l’Académie le 17 décembre 1801 (loc. cit. Journal des arts). Deux papiers, l’un imprimé et l’autre manuscrit, sont apposés au dos d’un des bas-reliefs et informent sur leur réalisation. La mention manuscrite précise bien ce premier prix précité. L’étiquette imprimée annonce que Dammeras reçut pour la réalisation de nos plaques le Prix Impérial de l’Instruction Publique le 23 août 1808, de la part du ministre de l’Intérieur Emmanuel Crétet, comte de Champmol (1747-1809), mais aussi du président de l’Institut et du directeur de l’Instruction Publique.

L’étiquette manuscrite donne d’autres éléments tout à fait intéressants. Elle décrit assez précisément la tarification journalière de l’artiste pour ces bronzes entre janvier 1806 et janvier 1808, de la fabrication des cires jusqu’à la fonte. La création de nos deux plaques s’inscrit donc dans le cadre de sa formation. On connaît d’ailleurs son certificat de fin d’études signé par Jean-François Léonor Mérimée (1757-1836), père de l’écrivain Prosper Mérimée, daté du 24 décembre 1812 (vente A. et E. Morel de Westgaver, Bruxelles, 9 mai 2015, lot 435). Léonor Mérimée, Prix de Rome en 1787 et en 1788, fut professeur à l’École polytechnique puis secrétaire perpétuel de l’École des Beaux-Arts.

Il semblerait que la carrière de Dammeras se soit par la suite principalement tournée vers l’enseignement de son art ou du moins un poste au sein d’une école importante au début du XIXe siècle, l’École de Châlons-sur-Marne, puisqu’on l’y retrouve en 1813 (loc. cit. C. Douyère-Demeulenaere). Issue de l’École Liancourt et réorganisée à partir de 1806, l’École de Châlons, aujourd’hui Châlons-en-Champagne, devint un outil essentiel au début du XIXe siècle pour former des ingénieurs et valoriser l’industrialisation française. L’École participa notamment aux Expositions des produits de l’industrie qui donnaient à voir un panorama des productions de différentes branches de l’industrie française avec pour but de faire rayonner la France par la stimulation de l’économie nationale. Plusieurs créations furent primées lors de ces occasions, notamment pour des œuvres intégrant des bronzes de belle qualité (voir la jardinière du musée du Louvre, 1819, inv. OA 11771, loc. cit. Anne Dion et al.).
C’est dans cette école que Dammeras fut modeleur à l’atelier de ciselure. Les deux bas-reliefs ici présentés témoignent d’un traitement particulièrement précis, proche de l’orfèvrerie, et rend compte des capacités techniques de l’artiste. Les figures graciles portent les traits de ce début du XIXe siècle très marqué par le néoclassicisme tout en apportant une esthétique particulière, propre à l’artiste. Des correspondances stylistiques avec certaines œuvres de son professeur Jean-François Léonor Mérimée sont évidentes. Un parallèle s’opère ainsi entre le visage de la déesse Diane de Dammeras et la Diane du dessin à l’encre et au lavis de Mérimée intitulé Diane rend à Aricie Hippolyte ressuscité par Esculape conservé au musée du Louvre (inv. RF 37296, recto). La conception des paysages dans leurs œuvres signalent également un goût commun pour ces vues de forêts traversées par des cours d’eau et un étagement des plans.

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