Details
JAN MIENSE MOLENAER (HAARLEM VERS 1609/1610-1668)
L'Adoration des bergers
signé et daté 'Molenaer. 16(4?)9' (au centre, à droite, sur la palissade)
huile sur toile
108 x 148 cm (42.1/5 x 5814 in.)
Provenance
Collection particulière, Buenos Aires, jusqu'en 1980 (selon le catalogue d'exposition de 1980, voir infra) ;
Puis par descendance aux actuels propriétaires, Amérique du Sud.
Literature
'Exposicíon sobre la Virgen María en la pintura y la escultura europeas' (erronément repris comme Giovanni Battista Ricci), 1980, reproduit en noir et blanc in situ.
Exhibited
Buenos Aires, Museo nacional de Arte Decorativo, La Virgen Maria en las Pinturas y Esculturas Europeas, octobre 1980, n°38.
FURTHER DETAILS
JAN MIENSE MOLENAER (CIRCA 1609/1610-1668), THE ADORATION OF THE SHEPHERDS, OIL ON CANVAS, SIGNED AND DATED

Religious scenes are rare in the work of Jan Miense Molenaer (c.1609/1610-1668), a Haarlem painter of the Dutch Golden Age. Strongly influenced by Frans Hals (1580-1666), with whom he shared his lively brushstroke and a keen attention to expression, Molenaer is best known for his genre scenes depicting daily life, village festivities, musicians, and domestic interiors, often infused with a humorous or moral undertone.

As in The Denial of Saint Peter, held at the Szépművészeti Múzeum in Budapest (inv. 57.26), Molenaer transposes this episode from the Old Testament to the setting of the 17th-century Dutch Republic: with the exception of the Virgin Mary, the women wear white headscarves reminiscent of Breughelian compositions, while young boys with blond curls lean over the cradle of the newborn. Their faces display a range of expressions revealing their thoughts: tenderness, surprise, curiosity, and devotion. Above them looms a group of onlookers, a compositional element already present in the Budapest painting.

While the shepherds are rendered with quicker strokes more muted colours, the figures in the foreground, illuminated by a mysterious light source, stand out from the crowd. Evoking the tronies so beloved in Dutch painting, the faces of the Virgin, Saint Joseph and the shepherd on the right receive particular attention to the details of their features. The Virgin’s face, in particular, recalls Rubens’s influence in the rounded, soft, and rosy treatment of the flesh tones. This same care for detail is evident in the depiction of the two lambs, the poultry, and the woven wicker basket, forming an almost still-life passage within this religious composition. Such a painting, rare within the artist’s corpus, is all the more remarkable in that it alone seems to offer a kind of synthesis of Dutch painting at the height of the Golden Age.
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Lot Essay

Les scènes religieuses sont rares dans l’œuvre de Jan Miense Moleaner (vers 1609/1610-1668), peintre de l’école de Haarlem du Siècle d’or. Fortement influencé par Frans Hals (1580-1666) dont il partage le dynamisme du trait et l’attention portée aux expressions, il est principalement associé à ses scènes de genre, représentant la vie quotidienne, les fêtes villageoises, les musiciens et les intérieurs domestiques, souvent avec une touche humoristique ou morale.

Comme dans le Reniement de saint Pierre conservé au Szépmûvészeti Múzeum de Budapest (inv. 57.26), Molenaer situe le passage de l’Ancien Testament dans les Provinces-Unies du XVIIe siècle : à l’exception de la Vierge Marie, les femmes sont affublées de fichus blancs rappelant les compositions breughéliennes tandis que de jeunes garçons aux boucles blondes se penchent sur le berceau du nouveau-né. Sur leurs visages se lisent diverses expressions trahissant leurs pensées : attendrissement, surprise, curiosité et dévotion. L’ensemble est surplombé par un groupe de curieux, élément compositionnel déjà observé dans le tableau de Budapest.

Si les bergers de la partie gauche et supérieure de la composition présentent des traits plus rapidement tirés, et dans des gammes chromatiques similaires, les figures du premier plan éclairées par une mystérieuse source lumineuse se distinguent quant à elles dans la foule. Rappelant les tronies chères à la peinture hollandaise, les visages de la Vierge, de saint Joseph et du berger à droite de la composition bénéficient d’une importante attention portée aux détails de leurs visages. Le visage mariale n’est d'ailleurs pas sans évoquer l’influence rubénienne dans le traitement rond, doux et rosé des carnations. Cette même importance accordée aux détails est visible dans le traitement des deux agneaux, de la volaille et panier en rotin tressé, formant presqu’une nature morte au sein de cette composition religieuse.
Si un tel tableau est déjà rare dans le corpus de l’artiste, il est d’autant plus intéressant qu’il présente à lui seul une sorte de synthèse de la peinture hollandaise en ce milieu de Siècle d’or.

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