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ÉCOLE FLAMANDE VERS 1590
Portrait de trois quarts d'un jeune homme à la fraise et à la boucle d'oreille traditionnellement identifié comme François Cousebant (1580-1167)
huile sur panneau
48,5 x 41,3 cm (19116 x 1614 in.)
來源
Monsieur Cousebant d'Alkemade, Bruxelles (selon une étiquette au revers du panneau) ;
Puis par descendance à l'actuel propriétaire.
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FLEMISH SCHOOL CIRCA 1590, PORTRAIT OF A YOUNG MAN, THREE-QUARTER-LENGTH, WEARING A RUFF AND AN EARRING, TRADITIONALLY IDENTIFIED AS FRANÇOIS COUSEBANT (1580-1167), OIL ON PANEL

The ruff originated as a pleated extension of the collar of men’s shirts in the first half of the 16th century. By the 1550s, the gathered fabric began to overflow the collar and display small rounded fluting (godrons). The collar was then worn both open (with the two points spread apart on either side of the chin) and closed — it is the latter style that gradually became more common (initially in France and Italy, then in England and the Netherlands), giving rise to the ruff.

In the 1570s, the ruff became increasingly large, with flutes whose volume first increased in height, then in width. It became a truly ostentatious fashion accessory at European courts, often personalized with the addition of lace and flutes that were flared, scalloped, or notched. Wearing a large fluted ruff continued into the following decade, though with greater restraint. By the 1580s, the flutes flattened, shifting from a vertical form to a horizontal treatment. At the same time, the freely gathered ruff known as a ruff à la confusion appeared. Gradually, the fashion became more restrained again, so much so that the 1590s saw the ruff become narrower, with flutes reduced and losing rigidity, almost merging with the ruff à la confusion.

The ruff worn by the current model corresponds to this evolution: while still wide, it is lighter and less rigid. It is meant to be more discreet, highlighting the embroidered doublet adorned with chains typical of the Flemish and German regions, as well as the model’s earring. Worn by men from the end of the Renaissance, the present earring, made of four fine pearls, also embodies this shift toward less ostentatious accessories at the end of the 16th century.

In Europe, the 16th century can be seen as the the golden age of the pearl. These arrived from fisheries in the Americas. Oyster beds off the Caribbean coasts provided pearls of great quality, superior to those found in the Arabian Gulf, where they had been harvested since the 6th Century B.C. However, the rapid depletion of this New World resource slowed the market at the end of the 16th century and, consequently, Western usage in fashion. The bourgeoisie and nobility moved away from ornamental baroque jewelry, in which pearls and precious stones were combined, to wear pearls with more discernment and sobriety, as in the present portrait.
榮譽呈獻

拍品專文

La fraise tient son origine du traitement froncé du col de la chemise masculine dans la première moitié du XVIe siècle. Dès les années 1550, le ruché commence à déborder du col et à présenter de timides premiers godrons. La collerette se porte alors aussi bien ouverte (avec les deux points écartés de par et d’autre du menton) que fermée – c’est cette dernière qui va petit à petit se généraliser (dans un premier temps en France et en Italie, puis en Angleterre et dans les Pays-Bas), donnant naissance à la fraise.

Dans les années 1570, la fraise se fait de plus en plus imposante avec des godrons dont l’ampleur augmente en hauteur d’abord, puis en largeur. Elle devient un véritable accessoire ostentatoire de mode des cours européennes, volontiers personnalisé par l’ajout de dentelle et de godrons évasés, dentelés ou encore échancrés. Le port d’une grande fraise godronnée continue de se porter durant la décennie suivante, avec cependant une plus grande sobriété. Dans les courant des années 1580, les godrons s’aplatissent, passant d’une forme verticale à un traitement horizontal. Parallèlement, la fraise librement froncée dite ‘à confusion’ fait son apparition. Peu à peu, la mode du col reprend, si bien que les années 1590 voient la fraise se faire moins large et les godrons se réduire et perdre en rigidité, se confondant presque avec la fraise à confusion.

La fraise portée par le présent modèle correspond à cette évolution : si celle-ci est encore large, elle se fait néanmoins plus légère, moins rigide. Elle se veut plus discrète, mettant en valeur le pourpoint brodé orné de chaînes, typique des régions flamandes et germaniques, et la boucle d’oreilles du modèle. Portée par les hommes depuis la fin de la Renaissance, la présente boucle d’oreille, composée de quatre fines perles, incarne également cette évolution de la mode pour des ornements moins ostentatoires à la fin du XVIe siècle.

En Europe, le XVIe siècle marque l’âge d’or de la perle. Celle-ci arrive alors des pêcheries des Amériques. Les bancs d’huîtres des côtes caraïbes fournissent des perles de grande qualité, supérieure à celles trouvées dans le Golf Arabique, où celles-ci étaient déjà pêchées il y a 7000 ans. L’épuisement rapide de cette ressource dans le Nouveau Monde calma néanmoins le marché à la fin du XVIe siècle, et par conséquent la demande occidentale. La bourgeoisie et la noblesse se détournent alors des parures ornementales, baroques dans lesquelles perles et pierres précieuses étaient associées, pour porter la perle, à l’instar du présent modèle, avec plus de discernement et de sobriété.

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