Il n’est pas rare qu’Alexandre Falguière s’inspire de célèbres tableaux de ses contemporains pour les traduire en sculpture, comme en témoigne La Source, réalisée d’après une œuvre de Jean-Auguste-Dominique Ingres (Paris, musée d’Orsay, inv. RF 219). Dans le même esprit, notre bronze reprend la silouhette féminine centrale du tableau de l’orientaliste Jean-Léon Gérôme, Phryné devant l'Aréopage (Hambourg, Kunsthalle, inv. HK-1910), à la demande du peintre lui-même et du marchand parisien Adolphe Goupil (1806–1893), portés par succès rencontré par la toile. Si la position des jambes est légèrement modifiée, Gérôme, loin de s’en formaliser, aurait d'ailleurs retouché le plâtre de Falguière lui-même.
Après les premières versions en marbre diffusées dès 1868, des bronzes de ce modèle signés « Falguière », et plus rarement « Gérôme », sont édités. La mention « GOUPIL & Cie / Editeurs » confirme que notre bronze est un exemplaire commercialisé par le célèbre marchand.