Details
ÉCOLE FRANÇAISE DU XVIIIe SIÈCLE, ATELIER DE HYACINTHE RIGAUD
Portrait en pied de Louis XIV
huile sur toile, sans cadre
148 x 100 cm. (5814 x 3914 in.)
Provenance
Collection particulière, Paris.
FURTHER DETAILS
WORKSHOP OF HYACINTHE RIGAUD, FULL-LENGTH PORTRAIT OF LOUIS XIV, OIL ON CANVAS, WITHOUT FRAME

Universally lauded upon its official presentation to the court of Versailles in January of 1702, the portrait of Louis XIV (1638-1715) in high royal dress (Paris, musée du Louvre, inv. no. 1492), and not in coronation robes, as he is sometimes described, singlehandedly personifies the Grand Siècle and the Ancient Régime’s absolute rule within the collective memory.

This was a great honour for this Catalan painter, a subject of the Spanish crown at birth, who would, once again, be bestowed the monarch’s highest distinction; frequenting him at court and painting him from life. The artist had left his birthplace of Perpignan and had settled in Paris after a brief stay in Lyon. His talents as a portraitist had earned him prestigious commissions in all the towns where he had stayed; by the time he reached Paris, Europe’s elite would turn to him to have their likeness captured. Amongst his models we can list Frédéric IV of Denmark (1671-1730) and the Doge of Genoa, Gian Francesco II Brignole of Sale (1695-1760), as well as major figures from the reign of Louis XIV, the regent Philippe d’Orléans (1674-1723), and Louis XV (1710-1774), without forgetting the important artists whose portraits populated the galerie des portraits, like Desjardins (1637-1694), Le Brun (1619-1690) and Bourdon (1616-1671); an illustrious list which highlights the prestige of Rigaud’s clientele.
It is as a result of this popularity amongst noble and aristocratic models that Louis XIV turned to Rigaud, from whom he had already commissioned a portrait of his grandson, Philippe d’Anjou (1683-1746), called to the throne of Spain.

Eclipsing all previous representations of the sovereign, the likeness created by our painter of Catalan origin was by far the most reproduced. The model’s advanced age (73 years old) disappears under the pomp of the composition. The old man, whose vigorous legs anchor him in the composition, wears a coat adorned with the fleur de lys, whilst dominating a still life composed of the regalia, the secular symbols of power. Charlemagne’s sword, nicknamed Joyeuse (Paris, musée du Louvre), appears underneath his coat, the sceptre of his grandfather Henri IV (1553-1589) is used by the model as a cane, and the hand of justice and the royal crown are placed on a heavy velour cushion in the left of the composition. The order of the Holy Spirit, created during the reign of Henri III (1551-1589) -the most prestigious order of the Ancient Régime- is held by a heavy chain around the monarch’s lace collar. The vertical composition acts as a stage for the king, who by then had singlehandedly ruled France for over a decade.

Rigaud’s accounts book lists no less than fifty-six workshop copies executed between 1701 and 1721, whilst painters such as François Albert Stiémart (1680-1740) were specially commissioned by the administration of the king’s buildings to fuel the image’s wide dissemination across parliament, sovereign courts, academies, schools, universities, municipalities and foreign courts. For the best versions, like our picture which shows only very slight variations from its prototype at the Louvre, it is often risky to arbitrate between a workshop copy executed by a collaborator, and a version executed by court-appointed copyist.
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Loué de tous lors de sa présentation officielle à la cour de Versailles en janvier 1702, le portrait de Louis XIV (1638-1715) en grand costume royal (musée du Louvre, Paris, no. inv. 7492), et non en "costume de sacre" comme on le dénomme souvent, que le roi Soleil commanda à Hyacinthe Rigaud (1659-1743), résume à lui seul, dans la mémoire collective, le Grand Siècle et la monarchie absolue d'Ancien Régime.

L’honneur était conséquent pour ce peintre catalan, sujet du royaume d’Espagne à sa naissance, qui devait atteindre une nouvelle fois, la plus haute distinction offerte par le monarque absolu, celui de le côtoyer et de le faire poser. Le peintre avait quitté sa ville natale de Perpignan et s’était installé à Paris après un bref passage à Lyon. Son talent de portraitiste lui avait donné accès à de belles commandes dans chacune des villes où il avait séjournées, jusqu’à atteindre à Paris une clientèle composée de l’élite européenne qui venait en nombre poser sous son pinceau. Du portrait de Frédéric IV de Danemark (1671-1730), au doge de Gênes, Gian Francesco II Brignole Sale (1695-1760), sans oublier la galerie de portraits des artistes du tournant du XVIIIe siècle (Desjardins, Le Brun, Bourdon, etc.), des figures majeures du règne de Louis XIV, du Régent Philippe d'Orléans (1674-1723) et de Louis XV (1710-1774) offrirent leurs traits à Rigaud.
Cette popularité orienta le choix de Louis XIV vers ce peintre déjà habitué aux nobles modèles à qui il venait de demander un portrait de son petit-fils, Philippe d'Anjou (1683-1746), appelé sur le trône d'Espagne.

Le portrait royal que Rigaud livra au début du XVIIIe siècle éclipse toutes les représentations antérieures du souverain, son effigie étant la plus reproduite. L’âge avancé du modèle (soixante-trois ans) disparait devant la pompe de la composition. Le vieillard, puissamment ancré sur ses jambes vigoureuses, soutient son manteau fleurdelisé pendant que les regalia, symboles séculiers du pouvoir, composent une nature morte que le Roi domine. L’épée dite de Charlemagne, nommée "Joyeuse" (musée du Louvre, Paris) apparaît sous son manteau, le sceptre de son grand-père Henri IV (1553-1610) sert au modèle de canne, et la main de justice et la couronne royale sont posées sur le lourd coussin de velours à gauche de la composition. L’ordre du Saint-Esprit, fondé sous Henri III (1551-1589) – et le plus prestigieux de l’Ancien Régime – est soutenu par le lourd collier doré cintrant le col en dentelle du monarque. La composition en hauteur offre quant à elle une estrade au Roi, acteur unique du pouvoir pour encore plus d’une décennie.

Le succès du tableau fut tel que parallèlement à l'atelier auquel les livres de comptes de Rigaud attribuent pas moins de cinquante-six répliques entre 1701 et 1721, des artistes tels que François Albert Stiémart (1680-1740) furent commissionnés par l'administration des Bâtiments du roi pour répondre aux besoins en copies des différents corps constitués du royaume – parlements, cours souveraines, Académies, collèges, universités, municipalités, etc. –, ou des cours étrangères.
Pour les meilleures versions conservées, à l'instar de cette très qualitative réduction qui présente de menues variantes par rapport à l'original du Louvre, il est souvent hasardeux de trancher entre réplique d'un collaborateur et travail d'un copiste du roi.

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