L’iconographie du Premier Homme et de la Première Femme est profondément marquée au XVIe siècle, et ce jusqu’au début du XVIIe siècle, par la gravure d’Albrecht Dürer (1471-1528) datée de 1504. Si certains contemporains de Joachim Anthonisz. Wtewael (1566-1638) font le choix de citer directement le maître allemand, tel que Cornelis Cornelisz. van Haarlem (1562-1638) dans sa Chute de l’Homme (Rijksmuseum, Amsterdam, inv. SK-A-129), Wtewael opte pour sa part pour une évocation plus subtile de l’héritage de Dürer. Dans la composition ci-présente, donnée à son atelier, le serpent enroulé dans les branches en haut à droite rappelle cette fameuse gravure. La diagonale formée par les bras tendus d’Adam et Ève accentue la tension du moment, dans un décor de nature luxuriante figée, comme suspendue avant le chaos à venir.
Cette version de l’atelier fut présentée lors de son dernier passage sur le marché, en 1990 (voir supra), avec une provenance erronée aujourd’hui rapportée au tableau de la main de Wtewael passé en vente en début d’année (vente Christie’s, New York, 5 février 2025, lot 7).
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Le tableau se présente très bien dans l'ensemble, tous les détails de la composition étant bien préservés.
La toile présente une couture verticale qui s'étend sur toute la hauteur de la composition entre les deux personnages. Elle est visible sous une lumière rasante, mais n'affecte pas la lisibilité de l'image. La toile a fait l'objet d'un rentoilage, qui a été bien exécuté. Elle est maintenue sous une tension correcte sur un châssis à clés. Le processus de rentoilage a légèrement aminci les glacis des couches de matière supérieures. Ceci est particulièrement visible dans les passages beige pâle, comme dans le coin inférieur droit.
À la lumière naturelle, un fin réseau de craquelures est visible sur la surface de la peinture, surtout dans les passages pâles, comme les tons chair. La matière reste stable. Une éraflure horizontale de 10 cm traverse le chien assis entre les personnages. Le vernis a jauni et présente des salissures.
L'examen à la lumière UV suggère que la peinture est restée essentiellement intacte. Cependant, l'épaisseur du vernis peut dissimuler des campagnes de restauration antérieures.
English
Overall the painting presents very well, with all the details of the composition well preserved.
The canvas has a vertical seam that runs the length of the composition between the two figures. This can be seen in a raking light, but does not affect the legibility of the image. The canvas has been subject to relining, which has been well executed. It is held under correct tension on a keyed stretcher. The relining process has slightly thinned the upper paint glazes. This is most noticeable in the pale beige passages, such as in the bottom right hand corner.
In natural light a fine pattern of craquelure can be seen across the paint surface, this is most evident in the pale passages, such as the flesh tones. The paint remains stable. There is a hairline scratch the runs horizontally for 10 cm through the dog seated between the figures. The varnish has yellowed and carries some dirt.
Examination under UV light suggests that the painting remains essentially untouched. However, the thickness of the varnish may conceal prior restoration campaigns.
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拍品 118拍卖编号 23798
Adam & ÈveÉCOLE HOLLANDAISE DU XVIIe SIÈCLE, ATELIER DE JOACHIM ANTHONISZ. WTEWAEL估价: EUR 35,000 - 50,000