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'De tous les ouvrages de Monsieur Ingres, Monsieur Flandrin est peut-être, le plus bel ouvrage' écrivait à propos de l’auteur de nos deux portraits (lots 225 et 226) le journaliste Jules Janin (1804-1874) dans L’Artiste en 1839 (voir C. Lanvin, Les frères Flandrin, Paris, 1984, p. 25). Le plus brillant des élèves d’Ingres (1780-1867), entré dans son atelier dans les années 1830, allait en effet rapidement se distinguer comme un talentueux successeur du peintre de Montauban. Ses portraits 'qu’il faut regarder longtemps, pour que les chairs semblent prendre de la vie, tant le dessin a de la puissance' pour citer cette fois Champfleury (1821-1889) (voir C. Lanvin, 1984, op. cit., p. 29) lui avaient valu des comparaisons avec son maître, mais également des rapprochements avec la Renaissance florentine par la noblesse tranquille qu’il offrait à ses modèles.
En 1858, il s’est employé à la tâche difficile de représenter des proches de son maître Ingres, Marie Legentil, née Marcotte d’Argenteuil (1828-1920 – lot 226), et son mari, Alexandre Legentil (1821-1889 – lot 225). Marie Legentil avait par ailleurs été dessinée à l’âge de seize mois par Ingres (Yale University Art Gallery, New Haven, no. inv. 1966.80.7) et à nouveau en 1846, quelques mois seulement avant son mariage avec Alexandre Legentil (vente anonyme, Christie’s, Londres, 7 juillet 2009, lot 56 - figs. 1 et 2). Quelques années plus tard, il revenait à Flandrin de se charger d’immortaliser ces deux importants mécènes avec qui il allait également se lier. Deux dessins préparatoires à ces portraits sont aujourd’hui conservés au musée des Beaux-Arts de Lyon (nos. inv. 1991-24-50 et inv. 1991-24-76).
Artiste très pieux ayant œuvré à la décoration de nombreuses églises à Paris (Saint-Germain-des-Prés ; Saint-Vincent-de-Paul), le peintre chrétien ne pouvait que plaire à Alexandre Legentil, également fidèle soutien de l’Église. Legentil fût en effet l’un des initiateurs du projet de construction de la basilique du Sacré-Cœur à Montmartre, parvenant à faire voter à l’Assemblée nationale sa construction par une loi d’intérêt public en 1873. Le cœur d’Alexandre Legentil repose d’ailleurs encore aujourd’hui dans la crypte de la basilique.
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Français
Le tableau est sur sa toile d’origine. Il est sur un châssis à clés. A l’œil nu, le tableau se présente dans un bel état général. On constate des petits enfoncements au niveau des clés de châssis dans les coins supérieurs. On constate des petites salissures dans les fonds. Il est sous un vernis ayant chancis par endroits, notamment au niveau du dossier et du bas de sa veste. Le vernis aurait besoin d’être regénéré. A l’UV, on constate des retouches ponctuelles dans la partie droite du visage au niveau de la marque du châssis, ainsi que dans sa main gauche, correspondant également à l’emplacement de la maque du châssis. Sous un vernis vert uniforme, très fin et ancien. Dans un cadre XIXe en bois et stuc dorés – fragilités au cadre (approx. 150 x 130 x 12 cm).
English
The painting is unlined. It is held on a keyed stretcher. In natural light the painting shows itself to be in good condition. There are small dips in the canvas at the level of the stretcher keys in the upper corners. The backgrounds carry some slight dirt. The varnish has faded in places, particularly on the backrest of the chair and the bottom of the jacket. It would benefit from revarnishing. Under UV light, some minor retouching can be seen on the right side of his face, which corresponds with the central stretcher bar, as well as on his left hand, also corresponding to the stretcher bar. Under a very fine, old, uniform green varnish. In a 19th century giltwood and stucco frame (approx. 150 x 130 x 12 cm).